
Fin septembre, les locaux de la Société biblique à Madagascar ont été pillés puis incendiés, révèle l’Alliance Biblique Française dans un récent communiqué. Du matériel informatique a été volé et environ 2 700 bibles ont été brûlées.
Un préjudice estimé à environ 100 000 euros. La Société biblique de Madagascar, l’équivalent de l’Alliance biblique française, a été prise pour cible par des casseurs qui ont volé du matériel informatique et du mobilier de bureau.
Ainsi, vingt-deux ordinateurs, trois imprimantes, un appareil photo, un serveur et un vidéoprojecteur ont disparu. Des chaises, des tables et des fournitures diverses ont également été dérobées.
Après ces vols, les assaillants ont mis le feu au local, situé dans un immeuble où est installé un supermarché au rez-de-chaussée. Ce sont environ 2 700 bibles qui ont été détruites.
Sur les photos transmises par la Société biblique, les ouvrages sont calcinés et entassés sur le sol. "Face à cette tragédie, nous souhaitons leur témoigner notre solidarité et les soutenir dans cette période extrêmement difficile", a déclaré l’Alliance biblique française, qui lance un appel aux dons, dans un communiqué publié le 16 octobre.
La mission principale de cette organisation est "de rendre la Bible accessible au plus grand nombre à travers tout le pays". Elle travaille sur les diverses traductions, met en place des projets pour encourager la lecture de la Bible et assure la distribution de cet ouvrage dans les régions les plus isolées.
Manifestations et tensions dans le pays
À l’appel de la Génération Z, mouvement né des réseaux sociaux, une manifestation s’était tenue le jeudi 25 septembre dans la capitale de Madagascar, Tananarive. Cette mobilisation qui visait à protester contre les incessantes coupures d’eau et d’électricité, avait provoqué des tensions entre la population et les autorités.
Des images de forces de l’ordre s’en prenant aux manifestants étaient devenues virales sur les réseaux sociaux, pendant les différentes semaines de contestation. Ainsi, les internautes ont pu voir un homme frappé et traîné par plusieurs gendarmes ou encore une femme attrapée par les cheveux, rapporte RFI.
La Haute Cour constitutionnelle a ensuite confié le pouvoir au colonel Michael Randrianirina, le 14 octobre. Il a officiellement pris ses fonctions de chef de l’État, trois jours après, rapporte madagascar-tribune.
Mélanie Boukorras