Maryam Sa’ad, chrétienne copte, assassinée dans la rue avec son fils de 6 ans en Égypte

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L’organisation International Christian Concern s’insurge contre la réponse des médias face à l’assassinat d’une mère copte et de son fils.

Une chrétienne copte, Maryam Sa’ad, et son fils âgé de 6 ans ont été assassinés par leur chauffeur de taxi dans le gouvernorat de Minya, en Égypte. La fille de la victime, âgée de 4 ans, a réussi à s’échapper.

Le groupe de défense des chrétiens persécutés, International Christian Concern (ICC), s’insurge contre les médias égyptiens qui concluent à « une tentative de vol qui a dégénéré en meurtre », et expliquent que le crime n’a rien à voir avec la foi chrétienne de la victime. ICC l’affirme, « les autorités égyptiennes ont une réputation établie de faire taire les chrétiens et de les forcer à ne pas parler des éléments de liberté religieuse de leurs expériences ».

Selon un militant chrétien des droits cité par International Christian Concern, le mobile de ce crime est « la vulnérabilité de la victime et l’assurance de ne pas être puni ».

« La vulnérabilité peut être le résultat d’une différence de religion, du fait que la victime est une femme, de la pauvreté ou d’une combinaison des deux. »

L’organisation rappelle que les femmes non-voilées sont stigmatisées par les médias en Égypte. On peut entendre par exemple à la télévision égyptienne qu’il y a « un diable » dans chaque femme qui ne porte pas le voile, et que ls femmes voilées sont « 100 000 fois mieux ».

Une journaliste chrétienne expliquait en 2018 déjà, que « les femmes coptes en Égypte sont confrontées à deux dilemmes: le sexe en tant que femme et la religion en tant que chrétiennes ».

« Être une femme dans un pays où la plupart de ses habitants voient les femmes comme une honte, et au mieux la regardent d’un point de vue sexuel, c’est un lourd fardeau, mais c’est pire quand vous êtes une femme chrétienne. C’est l’enfer ! »

Claire Evans, responsable régionale d’International Christian Concern pour le Moyen-Orient, exprime ses préoccupations :

« Nous sommes très préoccupés par ces récents meurtres et les premières tentatives faites par les autorités pour contrôler le récit de la façon dont cette affaire est discutée. Nous devons nous souvenir de la vulnérabilité des victimes. »

Si elle se dit reconnaissante que la plus jeune fille de 4 ans ait réussi à prendre la fuite, elle s’inquiète pour les “cicatrices” qu’elle gardera à vie à cause de ce drame.

M.C.

Crédit image : Sergey-73 / Shutterstock.com


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