Myanmar : Deux morts lors d’une attaque dans l’État de Chin, à majorité chrétienne

Au Myanmar, l’État de Chin à majorité chrétienne, continue d’être visé par les attaques de la junte militaire malgré l’appel des évêques locaux à respecter la vie humaine et à mettre fin à la violence. Une frappe aérienne a récemment fait deux morts. 

Une église et une école situées dans le village de Chat situé dans le canton de Mindat au sud de l’État de Chin au Myanmar ont été la cible d’un bombardement aérien le 2 juillet, selon des médias locaux.

UCA News révèle que selon ces mêmes sources, deux civils ont été tués et d’autres, dont des enfants, ont été blessés lors de cette attaque.

Cet incident survient moins d’un mois après que les évêques du pays aient demandé à l’armée birmane de respecter la vie humaine et de mettre fin à la violence. Le 11 juin dernier, les évêques du Myanmar ont notamment rappelé que « la dignité humaine et le droit à la vie ne peuvent jamais être compromis ».

« Nous exigeons à nouveau avec force le respect de la vie, le respect du caractère sacré du sanctuaire dans les lieux de culte, les hôpitaux et les écoles. »

Depuis la prise du pouvoir par la junte militaire en février 2021, l’État de Chin, à majorité chrétienne, est régulièrement visé par des attaques. De nombreux lieux de cultes et institutions religieuses ont été réduits en cendres, tandis que la population a été contrainte de fuir.

Selon UCA News, de nombreuses personnes sont en effet « déplacées à l’intérieur du pays tandis que des milliers d’autres [ont fui] dans l’État indien voisin du Mizoram » en raison des attaques. Le média précise que plus de « 18 000… maisons, églises, monastères et écoles… ont été détruits pendant les hostilités à travers le pays ».

International Christian Concern (ICC), estime que plus de 132 lieux de culte ont été détruits depuis la prise du pouvoir par la junte.

Dans ce contexte, ICC appelle à prier pour la protection des « chrétiens birmans et tous les citoyens du Myanmar qui luttent pour trouver la sécurité dans leur propre pays ».

Camille Westphal Perrier

Crédit image : Shutterstock / R. Bociaga