N’ayant plus beaucoup de temps à vivre, une Californienne se voit incitée par son assureur à se faire euthanasier

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Stephanie Packer est une jeune mère de quatre enfants qui a appris, en 2012, qu’il lui restait probablement trois ans à vivre. Elle est atteinte d’une forme de sclérodermie qui a causé l’apparition de cicatrices dans ses poumons, la fibrose pulmonaire. En plus de ses difficultés respiratoires, des complications font qu’elle ne peut plus absorber que de petites gorgées d’eau. Elle trouve du courage dans les groupes de soutien et dans son église. Mais également dans les soins médicaux qui laissaient penser à une possible amélioration de son état. Or, après lui avoir promis de couvrir les dépenses relatives à la chimiothérapie, son assureur ne lui offre plus qu’une seule possibilité d’être remboursée : qu’elle accepte le suicide assisté, désormais légalisé en Californie, et il restera seulement 1,20 dollar à sa charge.

Stephanie a perdu à deux reprises en justice contre l’assureur. Sa situation n’est pas isolée, ni en Californie ni dans l’État voisin de l’Oregon dont la législation en matière d’euthanasie a inspiré celle sous l’empire de laquelle vit la jeune femme. En effet, en dépit des louanges sur des lois dites équilibrées, les assurances privées ou les caisses d’assurance maladie refusent de couvrir les soins médicaux des personnes ayant de très faibles chances de rémission, et elles les incitent à recourir au suicide assisté. Ce qui n’est pas sans soulever de sérieux problèmes éthiques, en sus du fait d’administrer médicalement la mort.

D’un prétendu droit moral de mourir, on passe à un devoir économique de mourir pour ne pas être à charge de la société ou des sociétés d’assurance. Une conception de l’individu qui rejoint celle économique des tests génétiques qu’une loi fédérale de 2008 a interdit aux assureurs et employeurs d’utiliser pour discriminer.

Hans-Søren Dag

Pour plus de détails, vous pouvez également consulter l’article original : N’ayant plus beaucoup de temps à vivre, une Californienne se voit incitée par son assureur à se faire euthanasier


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