La présidence nigériane a annoncé lundi 1 décembre la démission du ministre de la Défense Mohammed Badaru Abubakar, alors que le pays est secoué par une vague d'enlèvements de masse. Le président Bola Tinubu à déclarer "l'état d'urgence sécuritaire".
M. Abubakar, 63 ans, démissionne avec effet immédiat pour raisons de santé, a annoncé le porte-parole de M. Tinubu, Bayo Onanuga, dans un communiqué.
"Sa démission intervient alors que le président Tinubu a déclaré l'état d'urgence national pour des raisons de sécurité, et prévoit d'en préciser la portée en temps voulu", a ajouté le porte-parole.
Les enlèvements contre rançon par des groupes armés sont devenus très fréquents au Nigeria depuis l'enlèvement en 2014 de 276 écolières dans la ville de Chibok (nord-est) par des jihadistes du groupe Boko Haram.
Mais cette nouvelle vague de kidnappings, au cours de laquelle plus de 400 Nigérians ont été enlevés ces 15 derniers jours - la grande majorité dans l'État du Niger (centre-ouest) -, a profondément ébranlé le pays le plus peuplé d'Afrique (230 millions d'habitants), presque également divisé entre un nord majoritairement musulman et un sud principalement chrétien.
Récemment, le 30 novembre lors du service dominical dans une église rurale du centre du Nigeria, au moins douze personnes, dont un pasteur, ont été enlevées. Neuf jours plus tôt, trois cent trois élèves et douze enseignants ont été kidnappés dans une école catholique au nord du Nigeria.
Face à la recrudescence des enlèvements, le président Tinubu a ordonné le recrutement de forces de sécurité supplémentaires.
Ces derniers enlèvements de masse surviennent après les menaces du président américain Donald Trump d'une intervention militaire au Nigeria pour ce qu’il qualifie de "meurtres de chrétiens", accusations toujours rejetées par le Nigeria.
La Rédaction avec (AFP)