Nigeria : report du procès relatif au massacre perpétré dans une église en 2022

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Un juge de la capitale nigériane a reporté mardi le procès très attendu de cinq hommes accusés de "terrorisme" pour avoir perpétré un massacre dans une église en 2022. La nouvelle date n'a pas encore été annoncée.

Ce report intervient suite à la demande du procureur général pour qu'un nouvel avocat général soit affecté à l'affaire. Présente mardi dans la salle d'audience de la Haute Cour fédérale d'Abuja, l'équipe de défense a déclaré qu'elle ne s'y opposait pas.

En 2022, des hommes armés s'étaient cachés parmi les fidèles de l'église catholique Saint-François dans la ville d'Owo (sud-ouest du pays) et avaient ouvert le feu pendant la messe dominicale, tandis que d'autres tiraient depuis l'extérieur, dans une attaque qui avait été condamnée par la communauté internationale.

Plus de 40 personnes ont été tuées. 

Les attaquants sont accusés d'être en lien avec des groupes jihadistes et d'avoir conspiré et commis un "acte terroriste" qui a "causé la mort de plus de 40 personnes, causé des lésions corporelles graves à plus de 100 personnes et endommagé le bâtiment de l'église".

L'avocat de la défense A.A. Muhammad a demandé mardi la libération sous caution de ses clients - Idris Abdulmalik Omeiza, Al Qasim Idris, Jamiu Abdulmalik, Abdulhaleem Idris et Momoh Otuho Abubakar - en attendant le début du procès. 

Tous les cinq étaient présents mardi matin au tribunal, vêtus de caftans colorés.

Leur avocat a également déclaré que son équipe n'avait pas pu rencontrer les accusés depuis leur arrestation il y a trois ans pour l'attaque qui a tué des dizaines de fidèles dans une église catholique de la ville d'Owo.

"Je n'ai pas pu rencontrer mes clients pendant trois ans", jusqu'à ce que les suspects soient traduits en justice la semaine dernière, a-t-il déclaré aux journalistes à la sortie du tribunal.

Le procureur C.S. Eze a déclaré au tribunal que les autorités avaient autorisé les avocats de la défense à les rencontrer mardi matin.

S'opposant à la libération sous caution des accusés, le procureur Eze a déclaré que ces hommes avaient des liens avec des "terroristes étrangers", ce qui rendait probable leur fuite du pays.

Il a ensuite déclaré aux journalistes que le parquet prévoyait de citer six témoins et que "la protection de ces témoins était une préoccupation majeure".

Le tribunal doit se réunir à nouveau le 10 septembre pour se prononcer sur la question de la libération sous caution.

La Rédaction (avec AFP)

Crédit image : Shutterstock / hyotographics

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