
Le Conseil supérieur de l’Éducation a voté un amendement sur le projet du calendrier scolaire, le 1 octobre. Celui-ci prévoit de rebaptiser le nom des vacances scolaires afin d'effacer leurs références au christianisme.
Mercredi 1 octobre, le syndicat d’enseignants du primaire (FSU-SNUipp) a présenté un amendement dans le cadre du calendrier scolaire au Conseil supérieur de l’Éducation. Dans celui-ci, les noms des vacances de la "Toussaint", de "pâques" et de "Noël" sont remplacés par des appellations neutres telles que "vacances d’automne", de "printemps" et "d’hiver", au nom du principe de laïcité.
Océane, une enseignante de collège syndiquée, a salué une décision "symbolique" qui permettrait de ne pas "avoir une religion suprémaciste" sur RMC, le 2 octobre.
"La laïcité ne peut pas être à géométrie variable, on ne peut avoir une religion suprémaciste sur les autres en utilisant l'argument éternel des racines."
De son côté, le journaliste Fred Hermel a rappelé, également sur RMC, que la laïcité n’a jamais signifié la négation des religions, mais leur organisation dans l’espace public :
"Aujourd’hui des juifs, des musulmans et des athées fêtent Noël et pourtant c’est une fête profondément chrétienne."
Le texte a été adopté par 44 voix contre 7 et parmi les rares voix qui se sont élevées contre, se trouve l’Union inter-universitaire (UNI), connue pour la défense de l’héritage culturel et historique de la France. En réponse, l'association a lancé une pétition qui a déjà recueilli plusieurs milliers de signatures afin d'alerter le ministère sur ce qui leur semble être l’effacement des racines chrétiennes de la France :
"Oui, la Toussaint, Noël, Pâques sont des fêtes chrétiennes qui font partie intégrante de l’Histoire de France. Vouloir les faire disparaître, c’est à nouveau privé de repères notre jeunesse."
Ce vendredi, le délégué national du syndicat de l’UNI, Baptiste Gilli, a exprimé son opposition sur RTL :
“Une jeunesse saine et armée intellectuellement et moralement, il faut qu'elle s'appuie sur son histoire, ses racines et ses valeurs. Et cette fausse bonne idée qui consisterait à dire que sous couvert de laïcité on peut effacer notre histoire, nous, on s'y oppose."
Malgré cet amendement, le cabinet de la ministre de l’Éducation nationale, a rappelé que le Conseil supérieur de l’éducation émet des avis consultatifs et que le Ministère n’a pas mis à l’ordre du jour cet amendement.
Elormise Pierre