Peut-on être pasteur de père en fils ? C’est la question que se posent les chrétiens de Corée du Sud

Le tribunal préfère reporter son verdict.
C’était hier que le tribunal devait rendre son verdict. Mais devant la « gravité de l’affaire » , la décision est reportée au 5 août. En cause, la succession de Kim Ha-na au poste de pasteur principal de la mega-church de Myungsung. Son père, Kim Sam-Whan, en avait été le fondateur en 1980. En 2017, il lui a cédé son poste. Depuis, cet héritage fait débat.
Il faut dire que l’église compte 100 000 membres, mais dispose également d’une chaîne de télévision, de deux écoles, de la première et unique prison de Corée, et d’hôpitaux en Corée et en Éthiopie.
Hier, le tribunal de l’Église Presbytérienne de Corée n’a pas réussi à déterminer la légitimité de Kim Ha-na en tant que pasteur principal de l’église. Pourtant, de nombreux médias attendaient le verdict, comme des dizaines d’étudiants et de militants. Leurs chants, « Abrogez l’héritage » et « Sauvez les églises coréennes, s’il vous plaît » retentissaient dans les couloirs.
Pourtant, un article interdit le transfert de postes de pasteurs ou d’anciens aux membres de la famille. Les défenseurs de Kim Ha-na estime que son élection a été faite selon les règles. Pour les détracteurs, la loi a été bafouée.
Oh est un pasteur. Il est également dans l’attente du verdict et est dépité de cette situation.
« J’ai aussi honte d’être pasteur aujourd’hui. »
M.C.
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