Présence Protestante : nouvel épisode de "Ma Foi" sur le thème de la transmission

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Le 1er dimanche de chaque mois, l’émission "Ma Foi" décrypte les grandes thématiques de la foi avec Damien Boyer et David Sautel sur Présence Protestante (France 2). Le 5 octobre dernier, l'équipe a rencontré l'artiste peintre Noémie Pons afin d'évoquer la transmission.

"J’ouvre la bouche pour parler en paraboles, j’annonce la sagesse du passé. Ce que nous avons entendu, ce que nous savons, ce que nos pères nous ont raconté, nous ne le cacherons pas à leurs enfants ; nous redirons à la génération future les louanges de l’Éternel, sa puissance et les merveilles qu’il a accomplies." Psaume 78

À la question : "Que peut-on transmettre d’une génération à l’autre ?" des passants répondent : "l’éducation", "des valeurs", "un savoir", "du patrimoine", "le climat" et "nos modes de vie".

Et à la question : "Quelle personne, célèbre ou anonyme, a le plus marqué votre vie ?", les réponses qui viennent spontanément à l’esprit de ces passants sont : "mon père", "mon frère", "Nelson Mandela", "Karim Benzema" et "Mohamed Ali". Tous ces espoirs, toutes ces figures emblématiques me laisse songeur… Pas vous ? Quel chemin, quelle trace voulons-nous laisser ?

Du haut de mes 56 ans, je me dis, comme bon nombre de mes compagnons de voyage, qu’est venu le temps de la maturité. Pas celle de la sagesse, non – le but est encore loin – ! Je parle de la maturité du bon vin ou du bon fromage. Celle que promeuvent avec tant de talent les helvètes Claude Luisier et son fiston. De cette maturité qui vous fait vous demander : "Qu’est-ce que je vais laisser derrière moi ?", "Que penseront de moi celles et ceux qui me survivront ?" et surtout : "En serai-je fier ?".

Quand je pense à ma mort, je n'ai pas envie de laisser un trou dans lequel ceux de derrière tomberont. N’y voyez ni vanité ni orgueil. Simplement du bon sens : nous mourrons tous, autant laisser un plein qu’un vide.

Présence Protestante fête ce mois-ci ses soixante-dix ans. Le 2 octobre 1955, des chrétiens un peu "zinzins", peut-être vaguement méprisés par leurs sérieux pairs, ont eu l’intuition que les programmes religieux de la petite lucarne ne devaient pas être totalement abandonnés à la team catholique. Bille en tête, le président de la Fédération protestante de France d’alors, Marc Boegner, est allé voir le ministre de l’information pour réclamer une part d’audience pour les protestants. Et, oh, miracle de la laïcité ! On la leur a laissée.

Marc a lors contacté Marcel (Gosselin), pasteur cinéphile à Calais, et Boegner et Gosselin ont ouvert la voie, inventés des programmes protestants, tracés la route de la transmission de l’Évangile en 819 lignes. Ils étaient précurseurs.

819 lignes. Dans ce monde en bascule permanente, le symbole de ces petites lignes fragiles faites de pixels traduit bien notre position de chrétien. La justice, la politique, les ego et, malheureusement, les conflits pencheront toujours un coup à gauche, un coup à droite. À l’image de la définition de la télévision, le monde s’est complexifié depuis 1955. À nous, protestants, chrétiens de tout bord, de tracer cette petite ligne rouge, la Thin Red Line que nous a montrée le cinéaste Terrence Malick, ce chemin étroit qui mène de la terre au ciel.

C’est ce que fait Noémie Pons, la peintre rencontrée par Damien Boyer, dans Ma Foi… Le crayon gras à la main, le regard fixé sur la ligne bleue des montagnes cévenoles, admirative de l’héritage laissé par celles et ceux qui ont marché avant nous dans les "déserts" avec la foi en Christ pour tout bagage, Noémie Pons trace sur ses monotypes la fine ligne rouge à suivre.

Christophe Zimmerlin, pour Présence Protestante

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