Prières et louanges au cœur de la mêlée lors des matchs des Fidjiens, Samoans et Tongiens

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En ce mois de novembre où le rugby revêt habituellement ses habits internationaux, la visite des Fidji à Bordeaux il y a deux semaines, pour y affronter le XV de France était un événement parmi tant d’autres. Certes, sur le terrain, les hommes du Pacifique ont résisté puis cédé aux Bleus (défaite 34 à 21). Ils ont néanmoins su marquer le petit écran, laissant transparaître avec force la profondeur de leur foi chrétienne.

Au-delà de leur haka initial et d’un style enjoué qui traverse les décennies, les Fidji se sont fait remarquer à travers un temps de prières collectif partagé en équipe à l’issue de la partie, une habitude qu’ils affichent lors de chacune de leur sortie. "Il y a deux dimensions à prendre en compte dans ce geste symbolique", confie le chercheur universitaire David Lakisa dans son ouvrage Pasifika rugby migration and athlete welfare consacré à la place de l’Ovalie dans les îles du Pacifique.

"Tout d’abord, la foi chrétienne est une valeur forte dans ce pays. Ensuite, les pratiques spirituelles sont vues comme une arme contre le stress et la pression liés au sport de haut niveau. Mais ils ne sont pas les seuls dans cette région du globe à les pratiquer !"

Pour cause, des scènes comparables sont souvent observées lors des rencontres de l’équipe du Tonga, comme lors de leur affrontement face à l’Écosse dimanche 23 novembre. De la même manière, le 18 novembre, les Samoans n’ont pas manqué de les imiter en remerciant publiquement Dieu à l’issue de leur qualification pour la coupe du monde 2027 après un match nul face à la Belgique (13-13). Le tout alors que leur rencontre était disputée à… Dubaï !

Si rien ne semble donc empêcher ces joueurs d’exprimer librement et ouvertement leur foi, c’est surtout une rencontre entre Fidjiens et Samoans qui avaient saisi le monde du rugby. Réunies au milieu du terrain à l’issue de leur match, les deux équipes avaient repris a capella un cantique intitulé What a Friend We Have in Jesus ("Quel ami nous avons en Jésus"), devant un public médusé !

Le chercheur universitaire l'affirme :

"Les joueurs de ces îles ont beau lutter sur le terrain pour gagner, ils ont en eux deux choses plus importantes que la victoire : la foi et la fraternité."

En ce sens, lors de la dernière coupe du monde disputée en France en 2023, il ne fut guère surprenant de voir les trois équipes du Pacifique engager un pasteur dans leur staff. "Tout cela me rappelle de grands souvenirs vécus lors de cette compétition où j’avais pu en rencontrer plusieurs", raconte Joël Thibault, l’aumônier du sport membre de la Rédaction Plus Que Sportifs.

"Je me réjouis de voir que leur travail continue et que l’intégration d’une dimension spirituelle au cœur d’équipes de haut niveau est possible. Dans ces pays, cela est vu comme une force. Dans des périodes comme celle de ce mois de novembre où ils partent en tournée, loin de chez eux, cet accompagnement est surtout vécu comme une donnée nécessaire de bien-être, gage pour être performant."

Un équilibre inspirant et trouvé, entre performance sportive et spiritualité.

La Rédaction de Plus Que Sportifs

Crédit image : Instagram / athletes.forchrist

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