Privée de ses deux filles car elle est devenue chrétienne, une mère supplie sa famille de les lui rendre

« Pourquoi vous, ma famille, avez mis la main sur mes propres enfants ? Êtes-vous heureux de ma condition ? Je souffre sans mes enfants. »
Fitri Handayani vit en Indonésie, à Aceh, province sous le régime de la charia. Fitri était musulmane. Depuis qu’elle est devenue chrétienne, sa famille la prive de ses enfants. Dans une vidéo postée sur Youtube, en larmes, elle les supplie de les lui rendre.
Cette mère commence par affirmer que personne ne l’a contrainte à devenir chrétienne. Elle témoigne avoir vu Jésus dans un rêve, puis être allée dans une église à Medan, la capitale de la province du nord de Sumatra qui dispose d’une forte population chrétienne. Elle insiste sur le fait qu’il s’agisse de son propre choix et qu’il ne faut incriminer personne.
Fitri Handayani supplie sa soeur, lui rappelant que c’est le chemin qu’elle a choisi.
« Je te pardonne d’avoir enlevé mes enfants. [...] Quelle mère voudrait quitter ses enfants ? S’il te plait, je te le demande gentiment, ma soeur, laisse un de mes enfants, ne prends pas les deux. Ce n’est pas toi qui t’occupes d’eux. À qui les as-tu donnés ? À la famille de leur père ? Tu ne connais pas son travail, n’est-ce pas ? Tu ne sais pas ce qu’il va donner, n’est-ce pas ? [...] Je suis séparée de mes propres enfants. Est-ce que tu nous aimes ? Qu’est-ce qui ne va pas avec des religions différentes ? Est-ce le christianisme ? Pourquoi vous, ma famille, avez mis la main sur mes propres enfants ? Êtes-vous heureux de ma condition ? Je souffre sans mes enfants. »
Sa famille lui demande de revenir à l’Islam mais elle affirme qu’elle n’y retournera pas, même sous la torture.
Son mari purge actuellement une peine de 12 ans de prison. Elle avait quitté Aceh t s’était installée à Medan avec ses filles, âgées de 3 et 6 ans, mais sa famille les a enlevées. Ses filles sont désormais interne dans une école coranique.
Selon un contact de Barnabas Fund, plusieurs croyants d’origine musulmane ont subi un tel traitement à Aceh.
« À Aceh, il n’y a pas de liberté de religion et, depuis la promulgation de la charia il y a quelques années, le nombre de chrétiens et d’églises diminue dans la province. De nombreuses églises ont été détruites ou fermées et de nombreux chrétiens ont été persécutés. »
M.C.