Qu’est-ce que l’abus spirituel domestique ?

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Qu’est-ce que l’abus spirituel domestique ? Voilà l’intéressante question posée par Steve Hoppe, pasteur à Chicago, souvent témoin de ce phénomène caché et destructeur, et voici les réponses qu’il y apporte. 

Le pasteur et conseiller illustre ses propos avec 3 cas. Tom gère l’apparence de son épouse et l’astreint à un régime sévère en lui assénant qu’elle doit se soumettre à son mari selon Éphésiens 5:22. Miranda interdit à sa fille de 17 ans de pratiquer un sport en club, invoquant que « les mauvaises compagnies corrompent les bonnes moeurs ». Ou encore Bill qui impose des relations sexuelles à son épouse avec violence, brandissant le texte d’1 Corinthiens 7:14. Ces 3 situations ont un point commun : L’abus spirituel domestique.

« L’abus spirituel domestique utilise l’Écriture, les principes bibliques, ou l’autorité spirituelle de quelqu’un, afin de contrôler un membre de la famille pour un gain égoïste. »

L’abus spirituel peut être physique, social, émotionnel... Mais la clé utilisé par l’agresseur est la foi chrétienne. Il interprète l’Écriture au travers de son coeur obscurci et égoïste. La conséquence est destructrice et parfaitement à l’opposé de l’un des plus grands commandements.

Maître, lequel est le grand commandement de la Loi ? Jésus lui dit : tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée. Celui-ci est le premier et le grand commandement. Et le second semblable à celui-là, est : tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Matthieu 22:36-39

Si les 3 situations précitées semblent extrêmes, d’autres plus sournoises existent néanmoins et ne sont pas moins graves. Steve Hoppe propose 15 signes qu’un abus spirituel a peut-être lieu au sein de votre foyer.

Vous pouvez être victime d’abus spirituel domestique si votre conjoint ou un parent s’empare de la Bible et de la foi pour :

  1. Vous nuire physiquement.
  2. Faire pression pour une relation sexuelle.
  3. Vous insulter.
  4. Vous isoler de votre famille.
  5. Vous menacer.
  6. Saboter vos amitiés.
  7. Restreindre votre capacité à accéder à l’information financière.
  8. Vous forcer à suivre un régime ou à faire de l’exercice.
  9. Vous empêcher de travailler.
  10. Contrôler vos comptes de messagerie ou de réseaux sociaux.
  11. Vous dire ce que vous pouvez ou non dire en petits groupes, dans une église ou dans d’autres contextes sociaux.
  12. Vous enfermer dans des chambres, des placards ou des sous-sols.
  13. Enlever votre accès au transport.
  14. Bloquer votre contact avec des conseillers, des mentors ou d’autres figures spirituelles.
  15. Vous punir pour vos péchés.

Que pense Dieu de l’abus spirituel ?

Un passage de Tite ayant été écrit dans un autre contexte, peut mettre sur la voie :

Car il y en a plusieurs qui ne se peuvent ranger, vains discoureurs, et séducteurs d’esprits, principalement ceux qui sont de la Circoncision auxquels il faut fermer la bouche. Et qui renversent les maisons tout entières enseignant pour un gain déshonnête des choses qu’on ne doit point enseigner [...] Toutes choses sont bien pures pour ceux qui sont purs, mais rien n’est pur pour les impurs et les infidèles, mais leur entendement et leur conscience sont souillés. Ils font profession de connaître Dieu, mais ils le renoncent par leurs oeuvres ; car ils sont abominables, et rebelles, et réprouvés pour toute bonne oeuvre.
Tite 1:10-16

Certains distillaient donc dans les familles de faux enseignements et détournaient la Parole « pour un gain honteux », et ils ont été jugés « abominables, rebelles et réprouvés pour toute bonne oeuvre ».

Pour Steve Hoppe, « Dieu déteste les abus spirituels », et la première chose à faire s’il on est victime, est de trouver la force de mettre fin au huis-clos et de briser le silence.

C’est extrêmement difficile car cela implique de mettre en danger la personne aimée, et de faire vaciller l’ensemble de la famille, mais si vous êtes victime d’abus, le premier pas pour en sortir peut-être de l’identifier puis de trouver une aide extérieure.

La rédaction


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