
Face aux persécutions et aux conflits, des milliers de chrétiens sont contraints de fuir leurs foyers. En Inde et au Myanmar, l'association Portes Ouvertes s'engage à leurs côtés, pour subvenir à leurs besoins essentiels et protéger l'avenir de l'Église.
Au Myanmar, la guerre civile a intensifié la persécution contre les chrétiens, bien avant les séismes du 28 mars dernier. En Inde, les violences dans l’État du Manipur et les attaques répétées contre les communautés chrétiennes ont laissé des milliers de familles sans abri, forcées de se déplacer pour survivre. "Les chrétiens déplacés ne sont en sécurité nulle part et ont besoin de notre aide", alerte l'organisation Portes Ouvertes, qui agit depuis 70 ans en faveur des chrétiens persécutés à travers le monde.
Sur le terrain, les partenaires de Portes Ouvertes interviennent directement auprès des familles déplacées, en distribuant des colis alimentaires, des médicaments, et des produits de première nécessité. L'association expluqe pouvoir fournir un mois de nourriture, d'eau potable, de vêtements chauds, de couvertures et de bâches à trois personnes déplacées avec seulement 40 €.
Outre l'aide humanitaire d'urgence, Portes Ouvertes s'engage à long terme pour améliorer les conditions de vie des chrétiens déplacés. Des séances de soins post-traumatiques, des formations professionnelles et des aides à la création de projets générateurs de revenus (élevage, couture, réparation de téléphone) sont mises en place pour aider les familles à se reconstruire. Près de 90 chrétiens devraient ainsi pouvoir développer une activité économique durable.
L'ONG souhaite également offrir un accompagnement spirituel aux chrétiens déplacés ce qui passe par des formations de disciples ou encore des retraites spirituelles.
En 2025, Portes Ouvertes prévoit ainsi de lancer 17 projets concrets pour soutenir plus de 6 500 chrétiens déplacés en Inde et au Myanmar. L'organisation appellle à la mobilisation en soulignant l'importance de les soutenir pour les aider à "tenir ferme dans la foi malgré le danger".
Camille Westphal Perrier