Un documentaire intitulé La Face cachée de la GPA est sorti sur Figaro TV, le 20 novembre. Réalisé dans plusieurs pays, le film montre une industrie qui exploite le désir de parentalité de certains au détriment des enfants et des femmes.
Réalisé par la journaliste Alice d'Oléon, le documentaire La Face cachée de la GPA, sorti le jeudi 20 novembre, expose les conséquences de la gestation pour autrui (GPA). Un acte considéré comme un business lucratif qui exploite le désir d'enfants d'adultes ne pouvant pas mener une grossesse.
La GPA consiste à faire appel à une mère porteuse pour le compte d’une ou plusieurs personnes, lesquelles deviendront les parents légaux à la naissance.
Des parents d’intention, des mères porteuses, des enfants nés d’une GPA et des médecins, ont tour à tour dénoncé cette industrie mondialisée qui tire parti de la vulnérabilité des femmes.
En témoigne une jeune mère porteuse ukrainienne, rémunérée 25 000 € pour financer un logement destiné à sa famille. L’enfant semble alors être perçu comme un produit commercial. Certaines agences, telles que Gestlife, proposent même une sélection génétique qui permet aux parents de choisir la couleur de peau, des cheveux et des yeux afin de répondre à la demande d’un "bébé sur mesure".
Le documentaire évoque également l’abandon des nouveau-nés par les parents d’intention après la découverte d’handicap.
Bien que la GPA soit interdite en France, entre 300 et 500 enfants nés par ce procédé à l’étranger sont chaque année accueillis par des couples français. Le Comité protestant évangélique pour la dignité humaine alerte depuis de nombreuses années sur l’inquiétante banalisation de cette pratique.
Une conférence internationale s’est tenue au Parlement européen le mercredi 19 novembre, pour réclamer l’abolition de la GPA. Une initiative portée par la députée française Laurence Trochu et le groupe ECR. Parmi les participantes figurait la rapporteuse spéciale des Nations unies sur la violence à l’égard des femmes, Reem Alsalem, qui avait déjà plaidé pour une interdiction mondiale de la GPA lors de l’Assemblée générale de l’ONU en octobre dernier.
La députée s’est dit heureuse que le sujet de l’exploitation de la maternité soit enfin ouvert au Parlement européen.
Elle a appelé à abolir ce qu’elle qualifie d’esclavage moderne.
"Nous devons, dès aujourd’hui et de manière définitive, en demander l’abolition. L’esclavage ne s’encadre pas, il s’abolit."
Elormise Pierre