Un pasteur chinois libéré après douze ans : "J’ai ressenti la présence du Saint-Esprit en prison"
Le pasteur chinois Zhang Shaojie, emprisonné depuis douze ans pour fraude et trouble à l’ordre public, a été libéré le 16 novembre. Il a exprimé sa joie de retrouver la liberté ainsi que sa reconnaissance envers la communauté internationale.
Après avoir purgé une peine de douze ans de prison, le pasteur Zhang Shaojie a été libéré le 16 novembre par les autorités chinoises.
Il a exprimé sa joie d'être à nouveau libre et a remercié la communauté internationale, affirmant que leur mobilisation avait été déterminante, rapporte International Christian Concern.
"Sortir de prison durant ce mois de Thanksgiving a été rempli de la grâce de Dieu. J’ai vu la présence du Saint-Esprit chaque jour. Je suis profondément reconnaissant pour l’aide et le soutien de la communauté internationale."
En 2017, le sénateur Marco Rubio et Chris Smith, membre de la Chambre des représentants avaient interpellé le secrétaire d’État américain de l'époque Rex Tillerson au sujet du pasteur, citant un rapport l’accusant d’avoir subi des actes de torture.
Selon ce document, un responsable pénitentiaire provincial aurait reçu l’ordre de placer le pasteur sous "surveillance stricte", impliquant des privations de sommeil, de nourriture et un contrôle permanent.
Zhang Shaojie avait été arrêté le 16 novembre 2013 sans documents officiels, accusé de fraude et de trouble à l’ordre public. Cette arrestation était intervenue après que des membres de son église avaient fait appel à une autorité supérieure concernant un différend foncier.
D’après le ministère chrétien Release International, les accusations auraient été en réalité motivées par des considérations politiques visant à freiner le développement et l'influence de l'église.
"Les membres de l’Église pensaient que les autorités chinoises l’avaient pris pour cible afin de récupérer le terrain et d’empêcher le ministère de l’Église de se développer."
Lors d’une audition au Congrès américain le jeudi 20 novembre, l’ancien gouverneur du Kansas, Sam Brownback, a déclaré aux législateurs que la Chine menait une guerre contre la liberté religieuse.
"La Chine est en guerre contre la foi, et elle est en guerre contre nous. La Chine craint la liberté religieuse plus qu’elle ne craint nos porte-avions ou nos armes nucléaires."
La Chine est classée 15e dans l'Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2025 de l'ONG Portes Ouvertes. Le Parti communiste chinois (PCC) est accusé depuis longtemps de persécuter les chrétiens, dans le but de maintenir un contrôle total sur l'Église. Les autorités redouteraient que l’allégeance de certains citoyens se tourne davantage vers Jésus-Christ que vers le Parti.
Pour limiter cette influence, le PCC a mis en œuvre diverses mesures : retrait de croix sur les bâtiments religieux, arrestations de chrétiens, et imposition forcée de principes communistes au sein même des Églises.
Elormise Pierre
