
Le père mexicain Héctor Alejandro Pérez a été visé par un tireur alors qu’il faisait une visite pastorale tôt dans la matinée. Le diocèse et le gouverneur ont condamné cet acte, alors que le prêtre est encore entre la vie et la mort dans l’hôpital local.
Il allait faire une simple visite pastorale. Vers 5h45, le curé de l'église Saint-François d'Assise de Villahermosa, une ville située au sud du Mexique sort de son presbytère. Il doit aller voir un paroissien malade.
C’est à ce moment qu’un homme surgit et lui tire dessus, informe l’agence Fides. Le prêtre est alors conduit à l’hôpital où son état est critique, "avec un pronostic réservé en raison de la perte de sang et de la complexité de ses blessures internes", souligne son évêque, Mgr Gerardo de Jesús Rojas López. Ce dernier a également fait un appel au don du sang, pour le père mexicain Pérez et les autres personnes qui ont besoin de sang, rapporte Catholic News Agency.
L'évêque a également exprimé la "répudiation totale" du diocèse Tabasco de l'Église catholique face à "cet acte barbare" et a demandé à Dieu "d'inciter les cœurs des agresseurs injustes à la conversion et au repentir, et que tous les fidèles et les personnes de bonne volonté s'unissent dans la recherche de la paix pour notre Tabasco bien-aimé".
Le gouverneur de l’État a lui aussi fustigé l’attaque : "nous sommes déjà au travail ; l'attaque ne restera pas impunie et nous trouverons les responsables", a-t-il assuré au cours d’une conférence de presse. L’agresseur a d’ailleurs expliqué son geste : il aurait confondu le prêtre avec "quelqu'un d'autre".
Enfin, les évêques mexicains ont exprimé leur solidarité "face à la lâche attaque armée perpétrée contre le père Héctor Pérez", sur le réseau social X. Ils ont offert leurs prières "au Seigneur de la vie pour le prompt rétablissement du Père Héctor, en le confiant à la protection de la Vierge Marie".
Le Mexique a toujours été considéré comme l'un des pays les plus dangereux pour l’évangélisation. Selon le Catholic Multimedia Center, une organisation qui recense les attaques contre l'Église dans le pays, 80 prêtres, religieux et laïcs ont été assassinés depuis 1990. Et la dynamique ne s’améliore pas : seulement entre 2018 et 2024, 10 prêtres et un séminariste ont été assassinés.
Germain Gratien