Une analyse ADN de squelettes de Philistins révèle qu’ils étaient des migrants européens

Sans-titre-1-17.jpg

« En examinant les données relatives au génome d’Ashkelon, nous répondons à des questions historiques en suspens. »

La rubrique Anthropologie de Sciences Advance vient de publier une information inédite. Les Philistins, ennemis historiques du peuple d’Israël, avaient des origines européennes. C’est en analysant l’ADN des ossements retrouvés à Ashkelon que les chercheurs ont pu arriver à cette conclusion.

Dans un cimetière philistin, 108 éléments de squelette avaient été découverts à Ashkelon. 10 d’entre eux étaient riches en ADN humain. Parmi ces ossements, ceux de 4 nourrissons. L’analyse génétique a permis de dévoiler les origines de ces populations de l’ancienne ville portuaire de l’âge de fer.

« Nous trouvons que la population du début de l’âge du fer était génétiquement distincte en raison d’un mélange lié à l’Europe. Ce signal génétique n’est plus détectable dans la population tardive de l’âge du fer. Nos résultats confirment qu’un événement migratoire s’est produit pendant la transition de l’âge du bronze à l’âge du fer à Ashkelon, mais n’a pas laissé de signature génétique durable. »

Daniel Master dirige les fouilles à Ashkelon. La conclusion de leur recherche est pour lui « extraordinaire ».

« Nous avons découvert que les Philistins, qui étaient présents à l’âge de fer, avaient une partie de leur génome qui n’existait pas chez les peuples qui vivaient là avant, à l’âge de bronze. Cette partie du génome semble être dérivée du génome européen. Cela fait 150 ans que des archéologues du monde entier travaillent sur le sujet. Désormais, avec les résultats ADN à notre disposition, qui montrent un apport de souche européenne à Ashkelon au 12e siècle [avant l’ère commune] nous pouvons dire […] que ces gens étaient des immigrants venus dans cette région au 12e siècle. »

Pour les auteurs de la publication, il s’agit de réponses à des « questions historiques en suspens » :

« En examinant les données relatives au génome d’Ashkelon, nous répondons à des questions historiques en suspens concernant l’évolution démographique sous-jacente de la transformation culturelle de la fin de l’âge du bronze à l’âge du fer. »

Cette étude permet également de prouver que les Philistins, peuple disparu il y a 2600 ans, n’étaient pas circoncis et mangeaient du porc et du chien.

M.C.

 

 

 


Articles récents >

Rémy Cabella, milieu de terrain au LOSC, invité du podcast sportif Décrassage : "C’est Jésus et personne d’autre"

outlined-grey clock icon

Les nouvelles récentes >