
Ce drame familial tragique intervient dans un contexte de persécution accrue.
Parvati Devi avait 23 ans. Elle était la mère d’une petite fille de 3 ans, Roshini, et l’épouse de Rohit Oraon. Ils vivaient tous les trois dans un village de l’Etat de Jharkhand, aux côtés de 5 autres familles chrétiennes. Mais Rohit venait d’une famille hindoue. Ils ont toujours refusé sa conversion au christianisme et jalousaient son succès. La famille avait 7 chèvres et une petite parcelle de terre. Morning Star News nous raconte ce drame familial.
Young Father in India Shocked at Why Relatives Attacked Him, Daughter and Killed His Wife3-year-old child fears uncles...
Geplaatst door Morning Star News op Woensdag 11 september 2019
Parvati est à la maison avec son époux Rohit. Ils viennent de coucher la petite Roshini, quand un conflit éclate avec le beau-père au sujet du fait d’éteindre ou allumer la lumière. Ce dernier commence alors à taper Parvati avec un bâton.
« Il a commencé à maltraiter ma femme [...]. Je me suis immédiatement précipité pour attraper le bâton et lui ai à nouveau demandé de partir. »
Le père sort alors, mais revient avec le frère de Rohit. Le père agresse la femme, tandis que le frère menace Rohit avec une hache. La femme tente de repousser son beau-père tandis que Rohit ne cesse d’interpeller son frère.
« De quoi s’agit-il ? »
C’est alors que le frère réclame du renfort. Immédiatement, deux oncles et deux cousins se mêlent au conflit. Le frère se met à poursuivre Parvati et fint par lui lancer la hache.
« Bandhan a couru pour attaquer Parvati et a lancé la hache de loin. Parvati s’est penchée pour échapper à ce coup, mais la hache a frappé mon père, qui se tenait juste derrière Parvati. »
Des membres de la famille se sont emparés de Parvati et l’ont maintenue pendant que Bandhan lui assénait des coups de hache. D’autres tenaient Rohit.
« Je l’ai vue mourir, impuissant. »
La petite Roshini a également assistée à la scène. Après ce chaos elle a pu trouver refuge chez un voisin. Son père a pu, quant à lui, se cacher dans un buisson. Il y est resté toute la nuit car toute la famille le cherchait.
« «Je me sentais tellement misérable derrière le buisson. J’attendais qu’ils rentrent tous chez eux pour pouvoir récupérer Roshini et partir. »
Il a ensuite marché une quinzaine de kilomètres pour se rendre dans la maison de son pasteur. C’est là-bas, à 4 heures du matin, qu’il a appris le décès de son père. Rohit est allé avec son pasteur au commissariat pour porter plainte. Mais sa famille l’avait précédé, et l’avait accusé de la mort de sa femme. Après un interrogatoire de la police, la culpabilité des frères, oncles et cousins était établie par la police locale.
Rohit vit désormais avec sa fille chez sa belle-mère, quand il n’est pas au travail en ville. Il raconte que sa fille reste traumatisée et craint qu’il arrive la même chose à son père.
Le soir de la mort de Parvati, la famille de Rohit a menacé tous les chrétiens du village :
« Nous nous débarrasserons de vous tous, une fois pour toutes. »
En Inde, les chrétiens subissent une persécution accrue. En 2018, la Cour Suprême de l’Inde a elle-même fait état de la « détérioration de la liberté religieuse dans certains États », voire même de « l’impunité » parfois accordée aux « criminels impliqués dans la violence communautaire ».
Ce mois-ci, la législation s’est durcie en Inde. Les employés des organisations financées par des fonds étrangers n’ont désormais plus le droit de mener des actions de « conversion religieuse ». Selon Asianews, ces pressions cibleraient possiblement les ministères chrétiens qui s’engagent envers les plus démunis.
M.C.