Une personne meurt de faim toutes les 4 secondes : 238 ONG interpellent l’ONU

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« Dans un monde d’abondance, laisser les gens mourir de faim est un choix politique. Nous vous appelons, en tant que dirigeants mondiaux, à prendre des mesures urgentes pour endiguer cette crise et prévenir de futures crises. »

345 millions de personnes souffrent de faim aiguë dans le monde. Un nombre qui a plus que doublé depuis 2019. Alors que les dirigeants mondiaux se réunissent pour l’Assemblée générale des Nations Unies, 238 ONG de la société civile exigent dans une lettre ouverte une action urgente pour sauver des vies, maintenant.

« Il est abyssal qu’avec toute la technologie de l’agriculture et des techniques de récolte aujourd’hui, nous parlions encore de famine au 21e siècle », dénonce Mohanna Ahmed Ali Eljabaly de la Yemen Family Care Association, l’une des signataires de la lettre.

« Il ne s’agit pas d’un pays ou d’un continent et la faim n’a jamais qu’une seule cause. Il s’agit de l’injustice de la l’ensemble de l’humanité. Il est extrêmement difficile de voir des gens souffrir alors que d’autres partageant la même planète ont de la nourriture en abondance. »

50 millions de personnes approchent une situation de famine et plus de 345 millions d’autres ont faim, mais les ONG signataires de la lettre ouverte envoyée à l’ONU tiennent à rappeler que « derrière ces statistiques se cachent de vraies personnes et le manque d’action a des conséquences horribles sur la vie réelle et la mort ».

Parmi elles, Sumaya, une mère de 32 ans qui vit avec ses quatre enfants dans un camp de personnes déplacées dans la région somalienne de l’Éthiopie.

« Pas d’eau, pas de nourriture, une vie sans espoir. Surtout, mes enfants meurent de faim. Ils sont sur le point de mourir. S’ils n’ont pas de nourriture, j’ai peur qu’ils meurent. »

Parce que « dans un monde d’abondance, laisser les gens mourir de faim est un choix politique », les 238 signataires appellent les dirigeants mondiaux « à prendre des mesures urgentes pour endiguer cette crise et prévenir de futures crises ».

« Vous devez fournir immédiatement les fonds nécessaires pour atteindre 50 millions de personnes au bord de la famine pour sauver des vies MAINTENANT. Vous devez également aider les pays et les communautés vulnérables à renforcer leur résilience MAINTENANT. Et vous devez prendre des mesures pour anticiper, prévenir et préparer les crises ultérieures afin de garantir l’avenir, notamment en fournissant un financement climatique indispensable, des droits de tirage spéciaux réaffectés et un allégement significatif de la dette. »

M.C.

Crédit image : Shutterstock / akramalrasny / Yémen 2017, enfant dans un camp pour réfugiés

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