Victime d’abus sexuels ? Selon Rick et Kay Warren, parler est la première étape sur le chemin de la restauration

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Les langues se délient de plus en plus avec le controversé mouvement #MeToo, qui révèle un nombre toujours plus grand de victimes d’abus. Face à cette réalité Kay Warren et Beth Moore, toutes deux victimes d’abus dans leur enfance, ont décidé de parler aux victimes dimanche 28 janvier, à l’église Saddleback.

À l’église Saddleback ce dimanche, le pasteur Rick Warren a accueilli une invitée spéciale, la conférencière Beth Moore, dans le but d’éveiller les consciences au sujet des violences sexuelles. La discussion avait notamment pour objectif de créer un lien entre ceux qui ont été maltraités et ceux qui n’en connaissent pas le coût. Rick Warren déclare en introduction :

« Dans une foule aussi nombreuse, je sais que beaucoup d’entre vous ont été maltraités et j’en suis désolé, ça me fait mal, ça me rend triste et je veux juste dire que nous vous entendons, nous vous voyons, nous reconnaissons votre douleur, cela compte, et c’est important pour Dieu. »

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Rick Warren connait bien ces problématiques, son épouse Kay ayant elle-même été victime d’abus. Elle raconte le dégât que génèrent les abus sur le corps, mais aussi sur l’âme et l’esprit d’une personne.

« Nous sommes des êtres entiers, nous sommes corps, âme, esprit, nous ne sommes pas seulement un corps ou juste un esprit ou juste des émotions, et les dommages se produisent à tous les niveaux de notre être. L’abus se produit d’abord dans le corps et l’une des premières choses qui arrivent est la perte de contrôle sur votre propre corps, vous n’êtes plus sous votre contrôle, quelqu’un d’autre vous utilise et abuse de vous. »

Beth Moore, la fondatrice de Living Proof Ministries, a elle-même été victime d’abus sexuels lorsqu’elle était enfant. Lorsqu’elle a évoqué cette partie de sa vie dans son livre, elle a dû faire face à l’hostilité de sa propre mère qui souhaitait préserver la famille avant tout. D’autres lui conseillaient de taire cet aspect pour ne pas nuire à son ministère.

Pour Beth, les circonstances conduisent trop souvent les victimes à taire leur souffrance, alors qu’en parler est, à son sens, la première étape sur le chemin de la restauration.

« Cela, je crois, était mon premier pas... Si vous avez été maltraité, violé, agressé, certains d’entre vous dans cette pièce ou certains d’entre vous qui regardez en ligne, vous n’en avez jamais parlé à personne... J’ai eu des femmes qui me serrent dans mes bras et me murmurent à l’oreille : « C’est la première fois que j’en parle à quelqu’un. » Il y a un tel pouvoir dans cela. »

En conclusion, le pasteur Warren encourage les victimes à parler, et les proches à écouter.

« Vous devez parler, vous devez vous ouvrir et dire, « j’ai été blessé ». Et quand vous ouvrez cette porte, vous soulagez toute la pression, ce n’est pas la fin du voyage, mais c’est le début du voyage et il y aura des gens qui marcheront avec vous. »

Si vous avez été victime d’abus, ce conseil pourra également vous aider. Cherchez une oreille attentive et digne de confiance qui saura vous accompagner et trouver les personnes ressources sur le long chemin de votre restauration.

H.L.


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