Au Pakistan, Sneha, 14 ans, chrétienne violée et torturée, a été retrouvée par la police et rendue à ses parents

Sneha a été violée et battue par ses agresseurs, qui l’ont ensuite torturée devant son refus de signer des certificats de mariage et de conversion à l’islam.
Sneha n’a que 14 ans, mais déjà elle connait l’horreur de la persécution des chrétiens au Pakistan. Sneha habite Lahore et va à l’école, la Franciscan Girls High School. Elle a été kidnappée, battue, violée, puis torturée par ses agresseurs quand elle a refusé de signer des certificats de mariage et de conversion à l’islam.
La jeune adolescente avait été prise à partie à plusieurs reprises par un certain Zeeshan, musulman, sur le chemin de l’école. Mais elle avait toujours refusé ses avances. Le 14 janvier, après l’école, Zeeshan l’a poussée dans une voiture. Là, six hommes l’attendaient. Ils l’ont frappée, puis conduite dans un lieu où elle a été battue et violée. À plusieurs reprises. Avant de lui demander de signer des certificats de mariage et de conversion à l’islam. Devant son refus, les hommes l’ont torturée.
Sabir Masih a signalé sa disparition à la police. Une plainte a été déposée.
Cinq jours plus tard, les policiers ont retrouvé la jeune fille et l’ont rendue à ses parents. Mais ses agresseurs sont toujours libres. La famille de Sneha a été mise à l’abri par des ONG de défense des chrétiens pakistanais, suite aux menaces proférées contre elle pour exiger l’annulation de la plainte.
De nombreux rapports internationaux dénonce ces enlèvements et conversions forcées à l’islam. C’est le cas du rapport de l’USCIRF 2019.
« La conversion forcée à l’islam de jeunes femmes hindous et chrétiens et le mariage, souvent par le travail forcé, reste un problème systémique. Plusieurs institutions indépendantes, parmi lesquelles la Commission Nationale de Justice et Paix et la Commission des droits de l’homme du Pakistan, reconnaissent qu’environ 1 000 jeunes femmes sont converties de force à l’islam chaque année ; beaucoup sont enlevées, mariées de force et victimes de viol. Les femmes hindoues et chrétiennes sont particulièrement vulnérable à ces crimes à cause de la marginalisation sociétale et du manque de protections juridiques pour les minorités religieuses, combiné avec une société et des normes culturelles profondément patriarcales. »
Si Sneha a pu rejoindre sa famille, ce n’est pas le cas de Huma, 14 ans, pour qui la justice vient d’estimer que le mariage avec son agresseur Abdul était légal.
M.C.
Source : Fides