
Grâce au projet « 10 jours pour faire la différence au Vénézuéla », les familles recevront des colis alimentaires et une prise en charge sanitaire.
Les derniers chiffres de la Banque Centrale du Vénézuéla viennent de le confirmer, le pays est enlisé dans une situation désastreuse. Pour survivre, la population tente de se frayer un chemin entre l’hyperinflation, les pénuries alimentaires, l’effondrement du système de santé et la crise politique.
Vous pouvez découvrir le projet « 10 jours pour faire la différence au Vénézuéla » en cliquant ici.
Le Vénézuéla est en « crise alimentaire aiguë ». La Banque Centrale du Vénézuéla révèle les chiffres de l’inflation. 130 000% en 2018. La dévaluation de la monnaie locale, le bolivar, et la hausse vertigineuse des prix enferment les Vénézuéliens dans une « crise alimentaire aiguë« . Au Vénézuéla, 8 foyers sur 10 sont dans l’insécurité alimentaire. Des universités ont mené une enquête à l’échelle nationale. Les personnes interrogées avaient toutes perdu 11 kilos en moyenne. Les témoins racontent les heures, et parfois les jours et les nuits, passés à faire la queue sur les trottoirs dans l’espoir d’acheter 1 kilo de riz, quelques oeufs et un peu de fromage. Mais pour cela, encore faut-il en avoir les ressources. Une boîte de lait infantile peut coûter 70 000 bolivars. Il s’agit de 3 fois le salaire minimum.
Luis Antonio Salazar est prêtre de l’église de Chinquinquirà. Pour lui, la population est réduite « au pire du pire » :
« Le phénomène de malnutrition au Venezuela est très inquiétant. Chaque jour on perd du poids. On est au régime forcé. On nous a réduit au pire du pire, c’est-à-dire à manger dans les poubelles. »
La situation sanitaire est critique. Cette malnutrition n’est pas sans conséquence sur la santé des Vénézuéliens. Et l’effondrement du système de santé les place dans une impasse. La population subit les pénuries de médicaments, et l’exil du personnel soignant qui tente également de survivre en partant dans les pays frontaliers. Dans ce chaos, des maladies autrefois éradiquées refont surface, comme la diphtérie, et des maladies évitables par simple vaccination font des ravages. Les pénuries d’eau et d’électricité ne permettent pas aux hôpitaux de fonctionner. À Caracas, un père pleure la mort de son bébé en soin intensif.
« Il était en soins intensifs, il est mort car il n’y avait pas de chauffage au moment où l’électricité a été coupée. L’hôpital n’avait pas de générateur. »
Dora est chirurgienne dans un hôpital de Maracaibo. Elle raconte qu’elle doit travailler sans eau, sans électricité et sans matériel de base :
« Les risques d’endémie sont très élevés. [...] Des maladies qu’on avait éradiquées. On a fait un bond de 70 ans en arrière. »
Jerry et Teresa Vaughn sont engagés au Vénézuéla depuis le début de la crise. Ils envoient de la nourriture et des médicaments sur place depuis 5 ans, grâce à des donations des États-Unis, de Suède et de France. Made in Compassion a décidé de s’engager à leurs côtés pour faire la différence au Vénézuéla. Pour Jerry, c’est une réponse à la prière.
« Nous avons prié et désiré faire quelque chose qui ait un grand impact et qui améliore vraiment les conditions de vie des Vénézuéliens. Quand Éric Célérier et Guillaume Anjou nous ont contactés, inutile de vous dire à quel point nous avons été touchés, excités et vraiment reconnaissants envers le Seigneur. »
10 jours pour faire la différence au Vénézuéla. Grâce à la mobilisation des chrétiens de la francophonie, des colis alimentaires seront distribués chaque mois aux familles. Ils y trouveront des produits de première nécessité comme de la viande, des oeufs, des fruits, des légumes et des produits secs. Sur place, les collaborateurs de Jerry et Teresa prendront en charge les soins médicaux des plus démunis.
De nombreuses organisations sont partenaires de ce projet, comme Un Miracle Chaque Jour, TopChrétien, Un Jour Une Prière, Phare FM et EMCI TV.
Pour soutenir vous aussi le projet et faire la différence au Vénézuéla, il vous suffit de vous rendre sur le site de Made in Compassion.
M.C.
Crédit Image : Watch The World / Shutterstock.com
Pour en savoir plus sur la situation au Vénézuéla :
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