Dans son vol de retour d’Iqaluit, le Pape reconnait le « génocide » des peuples autochtones

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« C’est vrai, je n’ai pas utilisé le mot parce qu’il ne m’est pas venu à l’esprit, mais j’ai décrit le génocide et j’ai demandé des excuses, le pardon pour cette histoire qui est un génocide. »

Samedi, à l’issue de son voyage apostolique, le Pape François a tenu une conférence de presse dans son vol de retour d’Iqaluit vers Rome. Et c’est à la question d’une journaliste canadien que le Pape a reconnu le « génocide » des peuples autochtones.

Brittany Hobson, journaliste auprès de The Canadian Press, a interpellé le Pape sur le fait que le terme génocide n’ait pas été utilisé. « Utiliseriez-vous ce terme et reconnaîtriez-vous que des membres de l’Église ont participé à ce génocide ? », a-t-elle alors demandé. Si le Pape reconnaît que le terme de génocide ne lui était « pas venu à l’esprit », il affirme l’avoir décrit et condamné.

« C’est vrai, je n’ai pas utilisé le mot parce qu’il ne m’est pas venu à l’esprit, mais j’ai décrit le génocide et j’ai demandé des excuses, le pardon pour cette histoire qui est un génocide. Par exemple, j’ai aussi condamné cela : enlever des enfants à leurs familles, changer la culture, changer les esprits, changer les traditions, changer une race, disons, toute une culture. Oui, il y a un mot technique -génocide- mais je ne l’ai pas utilisé car il ne m’est pas venu à l’esprit. Mais je l’ai décrit, oui, c’était un génocide, oui. Tu peux dire que je l’ai dit, oui, c’était un génocide. »

Sur Twitter, il a affirmé vouloir poursuivre « la recherche de la vérité, sur les chemins de la guérison et de la réconciliation ».

Le Catholic News Service déclare que « de nombreux Autochtones canadiens, ont déclaré que le pardon était difficile, malgré leur foi catholique ». Le média rapporte les propos de Terry Cornell, irlandais et Cheyenne Arapahoe,

« Pourquoi a-t-il fallu si longtemps à l’Église catholique », se demande-t-il avant d’ajouter, comment pardonnes-tu ce qu’on t’a fait ? »

Pour Maka Black Elk, un Oglala Lakota, « cela n’est pas allé aussi loin que certaines personnes l’auraient souhaité ». Mais il l’affirme, « c’est plein d’espoir ».

« C’est dommage que cela ait pris autant de temps, mais il est important de reconnaître l’histoire qui a été écrite…. Et pour moi, c’est plein d’espoir. »

M.C.

Crédit image  : Shutterstock.com / Drop of Light

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