L’ONU dénonce la torture et l’impunité généralisées dans les zones de conflit en RDC

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« La torture ne peut jamais être justifiée, quelles que soient les circonstances ou le contexte. Les autorités de la RDC doivent agir avec urgence et détermination pour mettre fin à ce fléau. »

La semaine dernière, les Nations Unies ont publié un rapport sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants en République démocratique du Congo. Il étudie les faits allant du du 1er avril 2019 au 30 avril 2022. Les victimes l’ont été dans l’exercice de leurs droits fondamentaux, comme la liberté d’expression et de réunion pacifique, ou pendant leur détention.

Les conclusions de ce rapport, publié par le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme en RDC (BCNUDH) et la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), 93 % des 3 618 des cas enregistrés de torture, de traitements cruels, inhumains ou dégradants affectant 4 946 victimes ont été documentés dans des zones touchées par un conflit armé. Sur ce total, 492 étaient des cas de violences sexuelles, affectant 761 victimes.

Et les experts de pointer les responsables de ces exactions : les membres des forces de défense et de sécurité seraient responsables de 1 293 cas, 1 833 autres cas ont été imputés à des membres de groupes armés. Si ces derniers ont parfois agi de leur propre-chef, ils ont également soumis des victimes à la torture en collusion avec des membres des forces de sécurité.

Selon le rapport, la torture « se développe dans un contexte de relative impunité puisque peu de plaintes contre les auteurs présumés d’actes de torture et autres des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants sont prononcés ou réussis ». En effet, au cours de la période considérée, seuls deux officiers de l’armée, 12 officiers de la police nationale et 75 membres de groupes armés ont été reconnus coupables d’actes de torture.

« La torture ne peut jamais être justifiée, quelles que soient les circonstances ou le contexte. Les autorités de la RDC doivent agir avec urgence et détermination pour mettre fin à ce fléau », a déclaré la Haut-Commissaire aux droits de l’homme par intérim, Nada Al-Nashif.

M.C.


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