Persécution des chrétiens au Nigeria : Mgr Ike dénonce « un crime pire que celui perpétré dans la ville de Boutcha en Ukraine »

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Un militant des droits de l’homme s’exprime après la lapidation d’une chrétienne accusée de blasphème au Nigeria.

Mgr Obiora Ike, un militant nigérian des droits de l’homme basé à Genève et fondateur et président de l’Institut catholique pour le développement, la justice et la paix, s’est exprimé auprès de Nigeria Report suite à la lapidation de Deborah Yakubu, accusée de blasphème, le 12 mai dernier.

Selon lui, la persécution des chrétiens et le déplacement démographique des minorités dans la Middle Belt du Nigeria constituent « un crime pire que celui perpétré dans la ville de Bucha en Ukraine ».

Mgr Ike affirme que les chrétiens y « sont systématiquement privés de leurs droits et soumis à une persécution et à un martyre constants au 21e siècle, avec plus de 30 000 morts au cours de la dernière décennie seulement ». Il dénonce également les enlèvements et les violences subies.

Le militant accuse des éleveurs peuls d’ « intimider, terroriser, assassiner et chasser les propriétaires terriens indigènes de leurs maisons ancestrales dans le seul but de les déposséder de leurs terres », et ce avec l’objectif de « répandre l’islam à travers le Nigeria ».

Il fait état d’attaques quotidiennes, mais aussi de l’incapacité ou de la réticence des agences de sécurité nigérianes à « les arrêter ou à protéger les villages ».

« Au Nigeria, la justice est morte », dénonce-t-il.

M.C.

Crédit image : Creative Commons / Flickr

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