Release International appelle les gouvernements à « cesser de fermer les yeux » sur le « massacre » des chrétiens

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S’exprimant avant un rassemblement de deux jours sur la liberté religieuse organisé par le gouvernement britannique, le PDG de Release International, Paul Robinson, se demande « combien de chrétiens doivent encore mourir pour leur foi avant que les gouvernements du monde entier ne prennent des mesures décisives ».

Des ministres de gouvernement, des chefs religieux et des militants pour la liberté religieuse de 50 pays du monde entier se réunissent à Londres mardi et mercredi pour échanger sur la liberté de religion et de conviction (appelé FoRB en anglais, il s’agit de l’acronyme de « freedom of religion or belief » ).

L’enjeu de cette rencontre est de trouver des solutions pour protéger et maintenir cette liberté alors que dans de nombreux pays du monde, les croyants, notamment les chrétiens, subissent de graves persécutions. Leur but est de « faire avancer les efforts internationaux pour défendre FoRB pour tous ».

La veille de ce rassemblement, l’organisation caritative pour la liberté religieuse, Release International a publié un communiqué dans lequel elle appelle le gouvernement britannique à montrer la voie en prenant « une position décisive » contre la persécution des chrétiens qui connait une forte augmentation dans le monde.

Le PDG de Release International, Paul Robinson, se demande combien de chrétiens vont encore perdre la vie avant que les gouvernements ne passent à l’action.

« Combien de chrétiens doivent encore mourir pour leur foi avant que les gouvernements du monde entier ne prennent des mesures décisives ? »

Il rappelle que selon le Truro Review, un rapport sur la persécution des chrétiens présenté par l’évêque de Truro, Philip Mounstephen, « 80% de la violence contre les groupes religieux dans le monde est dirigée contre les chrétiens ».

« L’ampleur est horrible et le problème s’aggrave de jour en jour », poursuit-il.

Il exhorte le gouvernement à mettre en œuvre les recommandations du rapport Truro « dans leur intégralité » et à en faire « une priorité claire ».

Selon Christian Today (CT), lors de ce rassemblement, les participants examineront notamment la violence croissante qui règne au Nigeria et dans la région du Sahel.

Pour rappel, le Nigeria qui est classé 7e dans l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens de l’ONG Portes Ouvertes, est le pays où le plus de chrétiens sont tués en raison de leur foi.

L’archevêque anglican de Jos, Benjamin Kwashi, prendra notamment la parole pour parler de la situation du Nigeria.

Dans un message vidéo transmis en amont de la rencontre, l’archevêque rapporte que depuis 2001, « pas moins de 20 000 chrétiens ont été tués dans le seul État du Plateau ». Il estime que face à l’ampleur de cette tragédie, le monde est pourtant  « silencieux ».

« Boko Haram s’est associé à l’ISWAP (Province de l’État islamique d’Afrique de l’Ouest) et ils n’ont qu’un seul objectif : islamiser le Nigeria. Leur première cible est l’Église », ajoute-t-il.

Pour Danny Wesbster, directeur du plaidoyer de l’Alliance évangélique, « la protection et la promotion des droits de l’homme devraient être la pierre angulaire de la politique étrangère, des accords commerciaux et des dépenses de développement à l’étranger de notre gouvernement ».

Il espère qu’à l’issue de cette rencontre, les mots des politiques seront « accompagnés d’actions ».

Camille Westphal Perrier


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