Un prêtre sanctionné par son diocèse après des propos jugés polémiques sur l’avortement

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« L’avortement a fait plus de morts dans le monde que la Grande Guerre »: un prêtre des Vosges a été sanctionné par son diocèse pour des propos tenus lors de son homélie durant la messe du 11 novembre, a-t-on appris lundi.

Lors de cet office dans la petite commune de Bertrimoutier, un village à une cinquantaine de kilomètres à l’est d’Epinal, le prêtre avait ajouté que les hommes politiques français devaient « prendre exemple » sur le controversé Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui prend « des décisions courageuses contre l’avortement ».

« Les propos de l’abbé François Schneider tenus lors de la messe du 11 novembre nous avaient été rapportés. Après avoir entendu l’abbé Schneider, nous condamnons l’instrumentalisation de la commémoration des morts de la Première Guerre mondiale au profit d’autres sujets d’ordre éthique et politique », indique le diocèse de Saint-Dié-des-Vosges dans un communiqué.

Le prêtre avait déjà tenu des propos jugés déplacés en 2015 après les attentats à Paris.

« Vu l’antécédent de novembre 2015, nous demandons à l’abbé François Schneider de s’abstenir, pendant quatre semaines, de toute parole publique dans les célébrations auxquelles il participera. Un temps de silence après la lecture des textes bibliques nourrira la foi des fidèles », poursuit le diocèse.

Les propos du prêtre avaient déclenché une vive émotion dans le département ces derniers jours. David Valence, député Renaissance des Vosges, avait pointé sur Twitter « des propos indignes », et une « dérive totale ».

« Je précise que le prêtre en question n’en est pas à sa première provocation indécente. En 2015, quelques jours après l’attentat qui avait coûté la vie à 131 personnes au Bataclan, il avait déclaré que la musique qui était donnée dans cette salle de spectacle au moment des assassinats était ‘inspirée par Satan’, semblant minimiser l’événement », avait également souligné le député sur son compte Facebook.

Les députés ont adopté mercredi dernier en commission un nouveau texte visant à inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution, déposé par le groupe LFI et qui sera examiné le 24 novembre dans l’hémicycle.

Bertrimoutier, commune d’un peu plus de 300 habitants, fait partie de la Paroisse de la Sainte-Trinité, au même titre qu’une quinzaine d’autres villages alentours.

La Rédaction (avec AFP)

Crédit image : Shutterstock/ Calamity Jane

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