Augmentation des vagues de chaleurs meurtrières : rapport sur ce "tueur silencieux"

Augmentation des vagues de chaleurs meurtrières  rapport sur ce tueur silencieux

Durant l'été, nous vous proposons de retrouver des articles diffusés cette année sur le site. Aujourd'hui, un article initialement publié le 12/10/2022.

"Au cours des prochaines décennies, les vagues de chaleur devraient atteindre et dépasser les limites physiologiques et sociales humaines dans des régions telles que le Sahel, la Corne de l’Afrique et l’Asie du Sud-Ouest."

La Fédération internationale des sociétés de la Croix Rouge (FICR), le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (UN OCHA) et le Centre climatique de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont publié un rapport conjoint sur l’augmentation des vagues de chaleur meurtrières, "un tueur silencieux qui fait des ravages énormes et croissants".

Sorti un mois avant la conférence des Nations Unies sur le changement climatique COP27 en Égypte, ce rapport propose des mesures concrètes pour atténuer les pires effets de ces vagues de chaleur extrême, qui provoquent des états de choc, des déshydratations, ou encore des maladies cardiovasculaires et respiratoires chroniques. Au cours des 10 dernières années, les catastrophes météorologiques et climatiques extrêmes ont tué plus de 410 000 personnes.

Des vagues de chaleur qui touchent les populations les plus vulnérables, comme le déplore Martin Griffiths, coordinateur des affaires humanitaires et des secours d’urgence des Nations Unies.

"Alors que la crise climatique n’est pas maîtrisée, les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les vagues de chaleur et les inondations, frappent le plus durement les personnes les plus vulnérables. Nulle part l’impact n’est ressenti plus brutalement que dans les pays déjà sous le choc de la faim, des conflits et de la pauvreté."

L’ONU révèle que, "au cours des prochaines décennies, les vagues de chaleur devraient atteindre et dépasser les limites physiologiques et sociales humaines dans des régions telles que le Sahel, la Corne de l’Afrique et l’Asie du Sud-Ouest".

"Les humanitaires n’ont pas besoin de créer un nouveau système pour faire face à la chaleur accablante", précise le rapport avant d’ajouter, "mais ils doivent penser et agir différemment dans au moins cinq domaines clés" : "fournir des informations précoces et exploitables aux décideurs", "soutenir la préparation et étendre l’action anticipative aux vagues de chaleur et aux catastrophes complexes", "explorer des moyens nouveaux et plus durables de financer l’action locale", "adapter la réponse humanitaire à l’accélération de la chaleur extrême", ou encore, "approfondir l’engagement dans les domaines du développement, de l’humanitaire et du climat".

M.C.


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