Comment retrouver la joie de son salut après avoir péché ?

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Nous sommes aujourd’hui face à une très belle et très profonde prière du roi David, il prie ainsi dans le Psaume 51, aux versets 13 et 14 : "Ne me chasse pas loin de toi, ne m’enlève pas ton Esprit Saint. Rends-moi la joie d’être sauvé, soutiens-moi par un esprit généreux."

David fait cette prière après avoir été confronté par le prophète Nathan, qui très intelligemment et faisant appel à l’imagination de l’artiste qu’est David, le fait rentrer en lui-même pour lui révéler sa faute.

Souviens-toi qu’il lui parle d’un homme pauvre qui n’a rien d’autre qu’une petite brebis, brebis volée et tuée par un homme riche qui préfère prendre la seule brebis du pauvre plutôt que d’offrir la sienne. Le prophète Nathan image ainsi le péché de David qui a couché avec Bath-Schéba, une femme mariée à Urie ; et après qu’elle devint enceinte, après avoir essayé de maquiller sa faute, il va jusqu’à arranger la mort de cet Urie.

David répond ceci à Nathan : "J’ai péché contre l’Éternel, et Nathan dit à David : l’Éternel pardonne ton péché et tu ne mourras pas."

C’est une histoire qu’on trouve dans 2 Samuel 12-13. Lorsqu’on écoute la réaction de David, on réalise que ce qui fait de David cet homme que la Bible décrit comme "un homme selon le cœur de Dieu", ce n’est pas sa perfection, ce n’est pas qu’il ne tombait jamais dans le péché, la preuve : l’histoire que nous venons de lire.

Ce qui fait de lui un homme selon le cœur de Dieu, c’est la rapidité de sa repentance après avoir péché et la compréhension que c’est contre Dieu en premier lieu qu’il a péché. Il est vrai, il ne prétend pas être innocent. Il ne joue pas le rôle de victime en accusant les autres.

Il y a une différence entre le regret et la repentance, le regret d’avoir été pris sur le fait, d’avoir été découvert, mais la repentance implique la conscience d’avoir attristé Dieu.

Note bien que le péché de David commis aujourd’hui lui vaudrait certes le pardon de Dieu, mais également des années d’emprisonnement ; comme je disais la semaine dernière, le pardon n’efface pas toujours la nécessité de subir la justice.Certaines fautes on une conséquence catastrophique sur la vie et demandent que justice soit faite. D’ailleurs, l’enfant que portait Bath-Schéba, l’enfant de David, va naître et mourir ensuite.

Pour revenir à la prière de David, elle te donne de comprendre ce que le péché produit et combien il altère ta relation avec Dieu. David prie "ne me chasse pas loin de toi", parce que le péché t’éloigne de Dieu ; pas nécessairement que Dieu te rejette mais tu te caches de Dieu, tu ne lui parles plus, tout comme Adam et Ève se cachèrent dans le jardin.

David continue : "Ne m’enlève pas ton Esprit Saint", parce que le péché fait que tu ne sens plus sa présence, tu ne l’entends plus.

Il dit encore : "Rends-moi la joie d’être sauvé, la joie de mon Salut", le péché vole ta joie qui est ta force, la joie de l’Éternel sera ta force.

Et enfin : "Soutiens-moi par un esprit généreux", le péché te fait douter du lendemain, du futur, de l’assurance du plan de Dieu pour ta vie et tu dis : "Est-ce que je vais pouvoir tenir ferme désormais, alors que j’ai la preuve que je peux commettre l’impensable ?".

Prie ! Et laisse le Seigneur te montrer ce qu’il attend de toi. Sois quelqu’un qui n’a pas peur de se repentir. Comprends le pardon de Dieu, sachant que personne ne mérite ce pardon. C’est la grâce et la Croix qui nous rachètent et qui nous sauvent.

Et si tu es là, peut-être en prison à cause de ce que tu as fait et de la justice qui demande réparation et à laquelle nous devons nous soumettre, il faut que tu saches que ta dette à l’égard de la justice des hommes ne fait pas obstacle au pardon de Dieu. Il n’y a aucune faute qui soit inaccessible au pardon de Jésus-Christ.

Je ne parle bien entendu pas de la faute impardonnable que cite la Bible et qui encore aujourd’hui fait couler beaucoup d’encre, mais ce n’est pas l’objet de mon partage aujourd’hui.

Sois richement béni(e), renouvelé(e) et restauré(e).

À très bientôt.

Gabriel Alonso (article initialement publié le 16 février) 


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