Incendie volontaire d'une église au Chili
"Les voisins sont sortis et ont regardé avec consternation le bâtiment réduit en cendres. Ils sont très contrariés, ils ne comprennent pas les motifs de l'attaque."
Une église a été incendiée au Chili, le 4 mars aux alentours de minuit. Il ne reste quasiment plus rien de la "Nuestra Señora de Los Reyes", située dans le village de Californie, dans la région de l'Araucanía.
"Un groupe de huit hommes armés et cagoulés a incendié l'église catholique Nuestra Señora de Los Reyes" , explique un quotidien régional, avant de préciser, "les auteurs de l'attaque ont laissé une toile avec des slogans mapuche".
🔴Un gupo de 8 encapuchados armados incendiaron la iglesia católica “Nuestra Señora de Los Reyes” ubicada en el sector California de la ruta CH-181 que une Victoria con Curacautín. Los autores del atentado dejaron un lienzo con consignas mapuche.#atentado #Araucanía pic.twitter.com/qriQgsWvPz
— UATV Noticias (@UATVNoticias) March 5, 2023
"Les voisins sont sortis et ont regardé avec consternation le bâtiment réduit en cendres. Ils sont très contrariés, ils ne comprennent pas les motifs de l'attaque", explique Magdalena Lira, directrice nationale d'Aide à l'Église en Détresse au Chili.
"Les flammes ont consumé le bâtiment en quelques minutes, laissant la communauté, composée principalement de familles mapuche, sans lieu de culte pour leurs activités. La petite chapelle avait été construite en 1952 par des villageois locaux, d'où la douleur ressentie par les habitants en la regardant brûler. La police n'a trouvé que des restes du toit en métal et le ruban occasionnel qui a survécu à l'incendie, mais il reste peu de choses pour l'identifier comme un édifice religieux."
"Par un petit miracle", ajoute-t-elle, "une petite image en plâtre de Marie, longtemps conservée dans une grotte voisine, a été retrouvée intacte".
L'attaque a été revendiquée par la Malleco Mapuche Resistance, un groupe de guérilla qui prétend défendre les droits du peuple mapuche. "Certains de ces petits groupes, qui recourent à la violence pour réclamer la restitution des terres, voient dans le christianisme un symbole de la colonisation, même si ce n'est pas le cas", explique Magdalena Lira.
M.C.
