La Symphonique Chrétienne fête ses 10 ans

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La Symphonique Chrétienne fête ses 10 ans !

1 - Sabine, tu es chef d’orchestre, quel est ton parcours ?

Je viens d’une famille de musiciens. J’ai commencé le piano avec mon père, puis au Conservatoire Régional. J’ai été choriste dans les chœurs d’enfants de Radio France. J’ai poursuivi mes études à l’Ecole Normale de Musique de Paris et j’ai fini par la direction d’orchestre à l’étranger. Durant mes études, j’ai fondé un orchestre d’étudiants de l’Ecole Normale de Musique de Paris et du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Nous faisions essentiellement de la musique française.

Cela m’a valu d’avoir très vite mon diplôme de direction d’orchestre. J’ai passé 5 ans à Berlin, entre la Staatsoper, le Berliner Philharmonisches Orchester et la Berlin zingakademie. Je travaillais sur le grand répertoire et les opéras de Wagner essentiellement. J’ai consolidé ainsi mes acquis en opéra, musique symphonique et ballet classique. C’était des journées très intenses de musique du matin jusqu’au soir.  Beaucoup de rencontres fructueuses avec de grands chefs d’orchestre, des solistes et quelques orchestres prestigieux. Ces échanges m’ont beaucoup servis musicalement, et humainement par la suite.

Sabine et orchestre Mexique2 - Comment t’est venue l’idée du ministère « Symphonique Chrétienne », alors que nos milieux évangéliques sont plutôt branchés « pop-rock » ou « gospel » ?

Je ne fréquentais pas le milieu évangélique à l’époque et je vivais à Berlin. Cependant j’avais une amie chrétienne qui m’emmenait à son église baptiste lorsque je rentrais à Paris pour les vacances. Elle accompagnait au piano le culte avec des chants très traditionnels. Je n’avais donc pas de vision de pop-rock dans l’église.

Quant au gospel c’est différent. Lorsque j’étais étudiante, j’avais moi-même fondé un chœur gospel à Paris et on se produisait en concert. Ceci dit, on connaît l’histoire du gospel et son importance dans l’église baptiste, méthodiste afro-américaine… On a connu une déferlante de groupes gospels à un moment comme s’il y avait eu un besoin de revendication, de légitimité.

Je me suis convertie et j’ai été baptisée à Paris pendant un temps de vacances. En revenant à Berlin je me suis mise à étudier la bible, la musique dans la bible, mais aussi l’histoire des religions et l’impact de la musique. J’ai commencé à épurer mon répertoire musical et à recevoir la vision d’un orchestre chrétien, le profil des musiciens, le répertoire, son fonctionnement. Puis je suis rentrée à Paris.

3 - La Symphonique fête ses 10 ans, déjà ! Quels événements t’ont marquée ?

La première année a été la plus intense car tout était à construire. Je n’avais aucun point de repère, aucune référence, pas de réseau d’églises, pas vraiment de réseau de musiciens chrétiens, c’était un défrichage total. J’ai commencé par créer un site web, et puis une association, aidée en cela par plusieurs amis. Pour démarrer il fallait présenter la vision aux pasteurs et avoir des articles dans la presse chrétienne.

Les soutiens ont été nombreux mais les musiciens français se faisaient attendre. Alors je me suis jointe à une association internationale d’artistes chrétiens : Crescendo. Il fallait aussi bâtir un répertoire avec des compositeurs contemporains. Je voulais une musique accessible, vivante et inspirée.

Un premier concert a été programmé à Paris en juillet 2005, et il a donc fallu trouver des familles d’accueil pour les musiciens étrangers. Certains musiciens sont aussi intervenus pour accompagner la louange durant les cultes. C’était un énorme travail, qui sortait de leurs habitudes.

La deuxième année a vu l’arrivée massive de musiciens sud-américains enthousiastes et motivés par le projet en France mais aussi dans leur propre pays. La maîtrise de la langue (ma grand-mère est espagnole) m’a aidée considérablement à canaliser ces demandes.

A l’heure actuelle plusieurs formations chrétiennes fonctionnent chez eux, soutenues par leurs églises locales. Le Mexique a été le premier (concert, musiciens, compositeur), ensuite le Brésil, puis d’autres formations ont suivis au Panama, en Equateur, en Argentine, au Venezuela et j’espère bientôt à Cuba. Tous ces orchestres sont axés sur la louange, ils accompagnent pour des campagnes d’évangélisation. Les pasteurs se sont bien impliqués.

4 - Qui intervient dans cet orchestre ? Comment recrutez-vous les nouveaux membres ?

Les musiciens et les chanteurs viennent essentiellement de l’étranger.violon 1

L’appel des musiciens se fait en fonction des projets musicaux et le recrutement suivant leurs disponibilités. Les nouveaux membres nous contactent par le site web, par le biais de pasteurs ou d’autres musiciens.

Les intervenants hors musiciens sont aussi bénévoles et se sont proposés d’eux-mêmes.
Le designer de nos affiches est mexicain, les traducteurs sont anglais et espagnol, les compositeurs sont français, suisse, finlandais, mexicain, brésilien et américain, les pasteurs qui partagent leurs prédications sont mexicains et américains, le groupe d’intercesseurs est hispanique avec le réseau « Sentinelles de prières » qui lui est français. Les sympathisants sont français, belges, suisses.

5 – Quels sont les projets en cours ou pour l’avenir ? Comment faire connaître La Symphonique Chrétienne ?

Je suis en train de mettre sur pied un orchestre symphonique de musiciens français, car il nous a manqué jusqu’à présent. Je m’y consacre donc maintenant avec plusieurs pasteurs. Il sera ouvert à toute notre grande famille évangélique.

En communiquant à plus grande échelle nous pourrons
toucher une majorité d’églises en France.

Ainsi, nous aurons un nombre conséquent de musiciens
pour pouvoir commencer le travail de préparation.

Sur le plan spirituel : Il y  aura des temps de prières,  d’exhortation, d’encouragement pour les musiciens qui en auront besoin, dans le but de tous avancer dans une même direction. Nous inviterons de temps en temps un pasteur ou un ancien pour apporter un message à tous.

Sur le plan travail : Il y aura des sessions d’orchestre pour cordes, cuivres et bois de manière régulière et de percussions de temps à autre. Il est nécessaire de pouvoir travailler en profondeur, de progresser dans les quatre familles instrumentales pour avoir une bonne pâte sonore et bien se connaître. C’est un travail d’orfèvrerie et de précision très intéressant avec les musiciens.

Nous aurons 3 répertoires qui évolueront au fur et à mesure des années.

a/  un répertoire de compositeurs contemporains pour l’évangélisation avec la participation de pasteurs ou d’anciens.

b/  un répertoire pour la louange qui servira à la demande des églises pour de grands rassemblements.

c/ un répertoire commun avec quelques chanteurs pour des veillées ou moments d’adoration.

6 – Au final, quel est ton don dans le Corps de Christ, Sabine ?

Le don de discernement musical s’est développé progressivement chez moi. Je ne peux plus diriger, écouter n’importe quelle musique, ni paroles, même chrétiennes. Il y a un sceau sur la musique, et sur la musique avec les paroles. Lorsque la musique est approuvée par Dieu c’est un canal qui s’ouvre vers le ciel… c’est comme un vase communiquant, on envoie et on reçoit. Cela se produit uniquement au niveau du cœur… C’est de cette manière que le Seigneur m’a appelée la première fois lorsque je dirigeais.

Le don de foi qui est difficile à partager, surtout à Paris. J’ai l’impression d’être souvent incomprise et seule à avancer lorsque les autres ne veulent pas aller plus loin. J’ai pris conscience que je serai toujours en combat avec le raisonnement.

Le Seigneur m’a d’abord travaillée dans ma vie personnelle et j’ai fait le grand saut. Ce fut difficile au début mais maintenant je ne le regrette vraiment pas. A chaque fin de concert, tout m’est enlevé et je vis ensuite une période seule avec le Seigneur. Tout est mis devant l’autel… et lorsque cette période de disette et de travail spirituel est terminée, tout se remet en marche.

En guise de finale :

C’est fantastique de se fixer comme but un orchestre rayonnant tant sur le plan musical que sur le plan spirituel. Un orchestre symphonique qui pourra être l’un des ambassadeurs de notre nation !

partition + clé de sol

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Propos recueillis par Elisabeth Dugas

 

 

 

 

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