Le bouleversant témoignage de Joni, tétraplégique depuis 50 ans après avoir plongé en eau peu profonde

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Après un simple plongeon dans la mer, alors qu’elle n’a que 17 ans, la vie de Joni Eareckson Tada a basculé. La jeune fille chrétienne et sportive est devenue tétraplégique en un instant. 50 années de souffrance dans un corps meurtri ont fait suite à cet accident. 50 ans après ce tragique accident, Joni raconte son cheminement, son désir de guérison, son espoir de marcher à nouveau, ses luttes quotidiennes, ses doutes, sa vie pleinement consacrée à Jésus et aux personnes qui souffrent, son espérance en Christ et en la résurrection. Son témoignage est bouleversant.

Joni est née dans une famille chrétienne et à l’âge de 14 ans, alors qu’elle participe à un camp de jeunes, la grâce de Jésus lui est révélée. Le salut par grâce et non par son obéissance à la loi et aux commandements. Elle revient de ce camp transformée et bouillante pour le Seigneur. Au lycée, elle a toutefois le sentiment de s’éloigner du vrai Evangile, de vivre une foi chrétienne de confort, priant un dieu qui pourrait satisfaire nos moindres désirs. Elle demande alors à Dieu de bouleverser sa vie, pour qu’elle soit plus proche de ce qu’il attend d’elle.

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« Je sais qu’il s’agit de bien plus que cela, alors fais quelque chose dans ma vie pour secouer ces conceptions, car je vis vraiment cette vie d’une mauvaise manière. »

Dans une vidéo I’m a second, Joni décrit les circonstances du drame. Quelques semaines après avoir obtenu son diplôme du lycée, la future étudiante préparait son entrée à l’université quand elle a accepté l’invitation de sa soeur pour aller à la plage.

« Je me suis hissée sur la barge et j’ai fait ce stupide plongeon, mais les eaux étaient très peu profondes. Ma nuque s’est tordue en arrière quand j’ai touché le fond, et cela a écrasé ma quatrième vertèbre cervicale et endommagé ma moëlle épinière. »

Joni est alors au fond de l’eau dans l’incapacité de se mouvoir et d’éviter la noyade. Elle espère que sa soeur s’est rendue compte de son abssence.

« Quand elle a vu mes cheveux blonds flotter à la surface, le visage vers le bas, prête à me noyer, elle est venue rapidement et m’a sortie de l’eau, et je n’ai jamais été aussi reconnaissante pour l’air frais. »

Joni était devenu tétraplégique… Elle se souvient de sa prière à l’hôpital.

« Seigneur, est-ce que c’est ça ton idée pour répondre à la prière selon laquelle je désire être plus proche de toi. [...] Je suis une nouvelle chrétienne, comment as-tu pu me prendre autant au sérieux ? »

Joni plonge alors dans une profonde dépression. À l’hôpital, beaucoup de chrétiens tentent de l’encourager avec le verset de Jérémie 29:11.

Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance.

Mais la révolte naît dans son coeur face à une telle injustice, un drame, une vie brisée...

« Seigneur, tu veux dire que tu n’essaies pas de me nuire ? Comment appelles-tu la tétraplégie ? De quoi s’agit-il ? »

En remettant ce passage dans le contexte, elle réalise qu’il s’adresse au peuple réduit en esclavage à Babylone. Ils ont connu des décennies de souffrance.

Puis Joni commence à espérer un miracle. Elle espère que chaque journée sera celle de la guérison, se rend dans les plus grandes conférences sur la guérison divine… Mais rien...  Elle demeure enfermée dans son corps, dépendante dont son fauteuil.

Jusqu’au jour où un passage de l’Evangile la marquera. Quand au début de l’évangile de Marc, Jésus guérit des malades toute la journée et que la nuit tombe, Pierre dit à Jésus : « Tout le monde te cherche… »

« J’ai lu ces mots: ‘C’est pourquoi je suis venu’, et j’ai commencé à voir les priorités de Jésus en matière de guérison différemment. Le même homme qui a soigné les mains atrophiées et les yeux aveugles est aussi celui qui a dit : ‘Si cette main te fait pêcher, coupe-la ou si cet oeil est une occasion de chute, arrache-le’. Dieu s’intéresse à une guérison plus profonde. »

Elle réalise que le plan de Dieu pour sa vie ne sera pas la danse, la course… Mais une guérison de l’âme.

« Et j’ai commencé à voir que Dieu avait un futur plein d’espoir pour moi, qui n’était pas nécessairement sauter, danser, faire de l’aérobic, courir et marcher, utiliser mes bras et mes jambes… Non… Les plans de Dieu pour moi étaient plus profonds, une plus profonde guérison, une précieuse guérison de l’âme [...] À chaque instant, j’expérimente la plus précieuse et intime union avec Jésus-Christ. »

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Dans une interview accordée à CBN elle déclare :

« J’ai appris que la grâce de Dieu est suffisante pour mes besoins. »

Et Joni décrit pourtant très bien la dureté de sa vie, sa dépendance aux autres, ses impossibilités, la difficulté de recommencer chaque matin un jour de plus.

« Chaque jour, chaque matin, j’ai tant besoin de Jésus […] Je n’arrive pas à tolérer la perspective d’une journée supplémentaire dans un corps tétraplégique, avec quelqu’un qui me donne le bain, qui fait ma kiné, qui fait ma toilette. Tout cela semble simplement écrasant […] Jésus, j’ai besoin de toi. Je n’y arrive pas. Je ne peux pas être tétraplégique, mais je peux tout à travers toi. »

Son espoir est dans la résurrection, son espérance est l’éternité avec Jésus.

« La Bible dit qu’un jour il n’y aura plus de handicap, plus de douleur, plus de larmes, plus de tristesse, et nous aurons un nouveau corps. Un jour je me lèverai, mettrai un coup de pied à mon fauteuil et ferai de l’aérobic. Et toutes ces choses sont dans la Bible, et cela me donne tant d’espoir. »

Joni est une source d’encouragement. Elle exerce son ministère au sein de sa fondation et a écrit un livre qui raconte l’espoir qui se cache derrière la souffrance. Récemment interviewée par Christianity Today, elle partage une citation de William Law qui l’a beaucoup encouragé, il y a plusieurs années.

« Recevez tous les ennuis intérieurs et extérieurs, toutes les déceptions, toutes les épreuves, tous les malaises, toutes les ténèbres et la désolation à bras ouverts, comme une opportunité bénie... de mourir et d’entrer dans une communion plus complète avec votre sauveur. Ne regardez aucun problème extérieur ou étranger dans une autre perspective. Rejetez toute autre pensée à ce sujet. Et vous constaterez que le jour de votre détresse deviendra le jour béni de votre prospérité spirituelle. »

La rédaction


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