« Le Conseil d’État turc confirme le statut de mosquée de Sainte-Sophie, et que celui-ci ne peut être modifié »

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« Le Conseil d’État spécifie que l’édifice est la propriété de la fondation Fatih Sultan Mehmet, et qu’elle est au service du public en tant que mosquée. Le Conseil d’État turc confirme le statut de mosquée de Sainte-Sophie, et que celui-ci ne peut être modifié. »

L’avenir de Sainte-Sophie, église, mosquée ou musée, était en attente du verdict du Conseil d’État turc, qui étudiait la requête de plusieurs associations pour redonner à Sainte-Sophie son statut de mosquée. L’annonce, qui devait être faite aujourd’hui, était très attendue par la communauté internationale qui avait fait part de son inquiétude.

La décision a été révélée par l’agence de presse gouvernementale Anadolu :

« Le Conseil d’État spécifie que l’édifice est la propriété de la fondation Fatih Sultan Mehmet, et qu’elle est au service du public en tant que mosquée. Le Conseil d’État turc confirme le statut de mosquée de Sainte-Sophie, et que celui-ci ne peut être modifié. »

Un article précise, « le Conseil d’État turc vient d’annuler la décision du conseil des ministres du 24 novembre 1934 transformant la Mosquée Sainte-Sophie en musée » et parle de « réouverture au culte musulman ».

Construite par les Byzantins au 6ème siècle, l’église était devenue une mosquée en 1453 à l’occasion de la prise de Constantinople par les Ottomans. En 1935, elle était devenue un musée.

Aujourd’hui, l’UNESCO rappelait pourtant qu’elle était classée au patrimoine mondial de l’humanité en tant que musée et que « cette inscription entraine un certain nombre d’engagements et d’obligations juridiques ».

« Ainsi, un Etat doit veiller à ce qu’aucune modification ne porte atteinte à la valeur universelle exceptionnelle du bien inscrit sur son territoire.Toute modification nécessite une notification préalable par l’Etat concerné à l’UNESCO, puis, le cas échéant, un examen par le Comité du patrimoine mondial. La ‘valeur universelle exceptionnelle’ est le fondement de toute décision d’inscription. Les textes adoptés par le Comité précisent que le bien ‘Zones historiques d’Istanbul’ est inscrit notamment pour ‘son intégration unique de chefs-d’œuvre architecturaux qui reflètent la rencontre de l’Europe et de l’Asie au cours de plusieurs siècles’ et parce que ‘Sainte-Sophie est devenue un modèle pour toute une famille d’églises et plus tard de mosquées et les mosaïques des palais et églises de Constantinople ont influencé les arts tant en Orient qu’en Occident’. Ainsi, Sainte-Sophie, en tant que composante du bien ‘Zones historiques d’Istanbul’ a une forte valeur symbolique, historique et universelle. »

L’organisation avait alors appelé le gouvernement à ouvrir le dialogue avant de prendre une décision.

M.C.


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