Le docteur chrétien Mukwege bientôt au cinéma dans « L’homme qui répare les femmes »

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Prix SakharovPrix Sakharov 2014, nommé deux fois pour le Prix Nobel de la Paix, le Docteur Denis Mukwege est internationalement connu. Son métier : Réparer les femmes. Gynécologue de formation, le docteur Mukwege répare ces milliers de femmes violées durant 20 ans de conflits à l’Est de la République Démocratique du Congo.

L
e docteur Mukwege, chrétien évangélique et fils de pasteur, aurait pu rester en France où il a fait ses études et où il jouissait d’un salaire confortable. Il décida cependant de retourner dans son pays « réparer les femmes » victimes de viol.

Dans les zones de conflit, les batailles se passent sur le corps des femmes. Nous voyons ce que même un œil de chirurgien ne peut s’habituer à voir.

Agé de 8 ans alors qu’il accompagnait son père auprès des malades de sa paroisse, il s’étonna de ce qu’aucun traitement ne soit donné aux malades. Son père lui expliqua qu’il était pasteur et non docteur et qu’il ne pouvait que « prier pour les malades ». Le jeune Denis Mukwege prit, ce jour-là, la décision de devenir docteur :

J’expliquais à mon père que lui, il allait continuer à prier, mais que moi, j’allais devenir médecin, et que j’administrerais des injections aux malades.

affiche-film-mukwegeCe film documentaire, réalisé par Thierry Michel et Colette Braeckman, retrace le parcours de cet homme au destin exceptionnel pour faire connaitre la barbarie sexuelle dont les femmes sont victimes à l’Est du Congo, là où le viol est utilisé comme arme de guerre.

Il ne s’agit pas seulement de viols mais de massacres et de ravages sur les organes génitaux des femmes, mais aussi des petites filles et même des bébés. Ce film poignant comporte des scènes difficiles à soutenir, certains spectateurs ont craqué... Cette vérité, aussi dure soit elle, doit toutefois être dite au monde.

« Les dommages sont l’œuvre de sexes mais aussi d’objets, tranchants ou non. De nombreuses femmes passent par plusieurs interventions chirurgicales qui ne leur garantissent pas toujours de pouvoir enfanter. »

Son combat pour mettre fin à ces atrocités et les faire connaitre du monde entier dérange. Menacé de mort, il échappe fin 2012 miraculeusement à une tentative d’assassinat. Il vit cloitré dans son hôpital de Bukavu, sous la protection des casques bleus. Les nombreuses femmes à qui il a rendu leur intégrité physique et leur dignité luttent à ses côtés, assoiffées de justice et de paix.

« Notre pays est malade, mais avec les autres pays du monde, nous allons le soigner. »

« L’homme qui répare les femme » a été interdit de diffusion en République Démocratique du Congo.

La rédaction

Sources :

- La Nouvelle République
- Femme Actuelle
- Wikipedia
- SEL
- Allo Ciné
- Congo Times


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