L’espérance, un arbre en fleurs dans notre jardin quotidien

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Loin des faux espoirs ou des illusions déçues, l’espérance est un réfoncort pour le cœur, un moteur pour avancer et l’assurance que notre vie présente et future a un sens.

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais il est certains mots qu’il me suffit de penser pour qu’ils provoquent une réaction physique: une bouffée de chaleur m’envahit, mes yeux se mettent à briller et mon cœur bat la chamade... Le mot espérance me fait cet effet.

L’espérance, à ne pas confondre avec les illusions

Ah, l’espérance ! Folie pour les uns, source de vie pour les autres! Folie, bien sûr, lorsque l’on confond espérance et illusions, même s’il est vrai que ce n’est pas toujours facile de faire la distinction : il arrive que l’on ait bâti son espérance sur des illusions et c’est alors qu’elle se fond en désillusion.

Mais l’espérance, la vraie, c’est celle qui fait dire à Michel-Ange : Dieu a donné une sœur au souvenir et il l’a appelée Espérance, ou celle qui faisait dire autrefois des femmes enceintes qu’elles étaient en espérance. Alors que l’illusion conduit à la tristesse, parfois même à la mort, l’espérance, comme les femmes, porte en elle la vie et la communique autour d’elle.

Davantage que l’espoir

On utilise parfois de manière indistincte espoir et espérance, mais alors que l’espoir est simplement le fait d’espérer, d’attendre avec confiance un événement heureux, le second terme implique une disposition de l’esprit, c’est-à-dire le choix de faire confiance en l’avenir. L’espérance, c’est la confiance en mouvement.

Par exemple, tout l’hiver, j’ai regardé le magnolia décharné de mon jardin, ne sachant trop s’il refleurirait au printemps, mais j’espérais bien que ses fleurs me réjouiraient au printemps. Voilà pour l’espoir. L’espérance, elle, me faisait m’appuyer sur mon expérience des années précédentes pour avoir confiance qu’il allait fleurir.

Un réconfort pour le quotidien

De nombreux textes bibliques font référence à l’espérance, comme celui qui la compare à une ancre (Héb. 6,19). Cette image nous rappelle que l’espérance est ancrée dans ma réalité quotidienne. Sur le plan théologique, notre espérance trouve sa finalité dans notre salut et est donc associée à la foi: puisque nous croyons en Dieu, nous avons l’espérance de la vie éternelle. Mais l’espérance touche aussi notre quotidien, elle nous pousse en avant, nous permet de nous lever le cœur en joie, nous fait croire en l’avenir.

Toutes les personnalités dominantes de la Bible ont fait l’expérience de l’espérance: elles ont cru et espéré, même si elles n’ont parfois que salué de loin ce en quoi elles avaient mis leur confiance et leur espérance (Héb. 11,13). L’apôtre Paul va encore plus loin quand il dit que seules trois choses demeurent: la foi, l’espérance et l’amour (1 Cor. 13,13). L’espérance n’est pas une illusion, car elle a un pied dans la foi et un autre dans l’amour. L’espérance croit, et croît, parce qu’elle aime.

Une notion qui fluctue ?

L’espérance, c’est cette certitude que tout peut toujours changer, qu’il n’y a pas de fatalité. Parfois, notre espérance tient à un cheveu et il faut beaucoup de courage pour ne pas être désespéré. D’autres fois, par contre, l’espérance est grande et lumineuse comme un matin de printemps. Mais sa force ne dépend pas de sa grandeur. Elle dépend de notre confiance en Dieu et en l’autre, et de notre capacité à aimer : à s’aimer, à aimer ceux qui nous entourent et à aimer la vie tout simplement !

V. Rochat

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Article initialement publié en octobre 2021.


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