
Le gouvernement a annoncé que l’article 24 de la proposition de loi « sécurité globale » va connaître une réécriture.
Samedi 28 novembre des manifestations ont été organisées dans de nombreuses villes de France. C’est près de 130 000 personnes d’après le ministère de l’intérieur, 500 000 selon les organisateurs, qui ont défilé pour dénoncer les violences policières et la loi « Sécurité globale ». C’est notamment l’article 24 de cette proposition de loi qui prévoit de pénaliser la diffusion de l’image des forces de police qui suscite l’inquiétude de l’opinion.
Déjà pointé du doigt par la Défenseur des droits qui s’inquiétait d’une loi qui pourrait être une entrave à terme pour des enquêtes d’ordre juridique ou journalistique, l’article 24 fait plus que jamais débat. Car ces manifestations prennent place dans le contexte douloureux de la publication récente d’une vidéo montrant le passage à tabac de Michel Zecler par des policiers ainsi que l’évacuation violente d’un camp de migrants place de la République.
Face à ces revendications, Christophe Castaner, président du groupe LREM à l’Assemblée nationale, a annoncé hier que l’article 24 de la proposition de loi Sécurité globale allait finalement faire l’objet d’une réécriture. Il a néanmoins réaffirmé l’objectif de cette loi qui est selon lui de « protéger les forces de l’ordre et leurs familles » en précisant « sans jamais remettre en causes nos libertés fondamentales ».
Notre objectif reste inchangé : protéger les forces de l'ordre et leur famille sans jamais mettre en cause nos libertés fondamentales.
Sur l'article 24, il reste des inquiétudes que nous devons dissiper. La majorité en proposera donc une nouvelle écriture.
— Christophe Castaner (@CCastaner) November 30, 2020
C.P
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