« Mousson monstre de la décennie » au Pakistan : Plus de 1060 morts et 33 millions de personnes touchées

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Le Pakistan a déclaré l’état d’urgence et a réclamé l’aide de la communauté internationale alors que la mousson fait plus de 1060 morts depuis le mois de juin.

Au Pakistan, des inondations provoquées par les pluies de mousson ont fait au moins 1 061 morts, depuis le mois de juin selon le dernier bilan de l’Autorité nationale de gestion des catastrophes (NDMA). Un bilan qui pourrait s’alourdir car des villages situés dans des zones montagneuses dans le nord du pays sont toujours isolés.

Un pakistanais sur sept, soit plus de 33 millions d’habitants, sont touchés. La ministre du Changement climatique, Sherry Rehman, parle de « mousson monstre de la décennie ». Les responsables pakistanais attribuent ces intempéries dévastatrices au changement climatique, affirmant que le Pakistan subit les conséquences de pratiques environnementales irresponsables ailleurs dans le monde.

Les dégâts sont considérables. Le gouvernement fait état de plus d’un million de maisons détruites ou gravement endommagées. Plus de 80000 hectares de terres cultivables ont été ravagées, plus de 3 400 kilomètres de routes et 157 ponts ont été emportés par les eaux. L’Indus menace désormais de sortir de son lit, alimenté par les eaux de dizaines de rivières et de ruisseaux de montagne dans le nord, en crue à cause des pluies record et de la fonte des glaciers.

La majeure partie de la province du Sindh est sous les eaux. Près de Sukkur, où un imposant barrage datant de l’époque coloniale situé sur le fleuve Indus est vital pour empêcher que la catastrophe n’empire encore, un agriculteur se lamentait de voir ses champs de riz perdus.

« Nos plantations s’étendaient sur 2 000 hectares, sur lesquelles le riz de la meilleure qualité était ensemencé et mangé par vous et nous », a déclaré à l’AFP Khalil Ahmed, 70 ans, avant d’ajouter, « tout ça est fini ».

Greg Kelley, de World Mission, organisation chrétienne qui diffuse des bibles audios auprès des personnes non-atteintes par l’Evangile, explique que les pasteurs et partenaires avec qui ils sont en contact parlent de 40 jours de pluie sans interruption. Il évoque la destruction des routes, la perte du bétail, les champs et les fermes emportées. « Quand c’est la seule source de substance de quelqu’un, qu’il s’agisse d’élever ses animaux ou de cultiver, c’est dévastateur », déplore-t-il.

L’état d’urgence a été décrété par le gouvernement qui a également appelé à l’aide de la communauté internationale. Dimanche, les premiers vols apportant de l’aide humanitaire sont arrivés, en provenance de Turquie ou des Emirats arabes unis.

M.C. (Avec AFP)


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