Trafic d’êtres humains dans un camp de réfugiés au Malawi : 90 victimes secourues

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« Nous craignons que ce ne soit qu’un début et qu’il y ait un grand nombre de victimes. Les autorités soupçonnent fortement qu’il existe un syndicat international hautement organisé opérant à l’intérieur du camp. »

Dans un camp de réfugiés au Malawi, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et le service de police du Malawi ont découvert un système d’exploitation généralisée d’hommes, de femmes et d’enfants dans le camp de réfugiés de Dzaleka. Ils ont pu sauver 90 victimes de cette traite et arrêter 5 suspects. Des mesures sont prises pour démanteler les réseaux de traite des êtres humains de ce camp.

Maxwell Matewere, de l’ONUDC, explique avoir assisté « à une sorte de marché dominical, où les gens venaient acheter des enfants qui étaient ensuite exploités dans des situations de travail forcé et de prostitution ». « La situation était bien pire que ce que nous avions imaginé au départ », a-t-il affirmé.

Selon l’ONUDC, la plupart des victimes secourues sont des hommes éthiopiens, âgés de 18 à 30 ans, mais il se trouvait également plusieurs filles et femmes, âgées de 12 à 24 ans, originaires d’Éthiopie, du Burundi et de la République démocratique du Congo.

Maxwell Matewere explique que les victimes de ce trafic d’êtres humains ont été conduites « vers des refuges spécialement équipés que nous avons aidés à préparer pour l’arrivée des victimes ». Les victimes étaient soumises au travail forcé, à l’intérieur ou à l’extérieur du camp, et étaient exploitées sexuellement.

« Nous craignons que ce ne soit qu’un début et qu’il y ait un grand nombre de victimes » déplore Matewere avant d’ajouter, « les autorités soupçonnent fortement qu’il existe un syndicat international hautement organisé opérant à l’intérieur du camp ».

M.C.


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