Décès de l’acteur et chrétien engagé Clarence Gilyard

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Décédé à 66 ans lundi 28 novembre, l’acteur Clarence Gilyard était connu pour avoir participé à divers films et productions télévisuelles, principalement la série « Walker, Texas Ranger ». Il l’était bien moins pour ses rôles dans des films basés sur la foi. En effet, l’artiste était un chrétien engagé.

Parmi tous les rôles de Clarence Gilyard, c’est celui du ranger James Trivette qui a le plus marqué sa carrière.

Dans cette série familiale, une équipe de la Texas Ranger Division, une police de l’État de l’étoile solitaire, traque les méchants dans des scénarios qui présentent une particularité : le bien et le mal sont clairement identifiés, les héros ne sont pas des personnages sombres et tourmentés et des références chrétiennes sont exprimées par le personnage principal interprété par Chuck Norris, moqué pour son aptitude à tout réussir.

Des valeurs qui n’étaient pas encore celles de Gilyard. C’est en 1993, après avoir vu son mariage brisé par son adultère, quelques mois après le début de la série, qu’il s’est rendu à l’église.

À l’occasion des Journées mondiales de la jeunesse en 2016 à Cracovie, l’acteur avait témoigné de son expérience spirituelle auprès de la Catholic News Agency :

« J’avais touché le fond, j’avais touché le fond… Ma vie se résumait à peu près au sexe, à la drogue et au rock and roll. »

C’est au cours d’un programme d’aide aux personnes dépendantes, que Gilyard, né dans une famille luthérienne, a rencontré un homme qui l’a invité à aller à la messe.

Le fils de militaire qui avait beaucoup déménagé s’est rendu à l’église le dimanche suivant et en est reparti transformé, ébranlé lors de la consécration de l’Eucharistie :

« Quand tout le monde s’est mis à genoux, ça a secoué mon monde, ça m’a secoué. Alors, je suis allé voir le prêtre en sortant et j’ai dit : Eh, puis-je venir vous voir cette semaine ? »

Peu après, Gilyard a commencé à participer au catéchuménat en vue du baptême et est devenu membre de l’Église catholique un 25 décembre, au lendemain de son quarantième anniversaire.

Une conversion suivie d’un choix de films et séries en accord avec sa foi

Cette conversion l’a conduit à choisir avec attention ses rôles et à participer autant que possible à la messe durant ses différents tournages.

Il s’est également investi dans des films chrétiens, dont les deux premiers épisodes de la trilogie « Left behind », sur la fin des temps, inspirée des romans du pasteur baptiste Tim LaHaye.

Dans l’épisode « Cornerstone » de la série catholique « Into the Breach », Gilyard raconte son cheminement spirituel quelques minutes durant. Si la critique n’a pas apprécié ces productions, les jugeant de faible qualité, l’acteur a cherché avant tout à partager sa croyance.

Expliquant comment il vivait sa foi dans l’industrie du divertissement, Clarence Gilyard a par ailleurs mentionné sa confrontation au sécularisme à chaque fois qu’il sortait de sa caravane d’acteur :

« Je dois évaluer les situations dans lesquelles je me trouve par rapport au scénario et aux relations homme-femme. Je dois aussi évaluer comment je prends soin de moi mentalement et spirituellement pour vivre comme une personne saine et spirituelle, comme tout le monde. »

Selon lui, chacun doit s’assurer de recevoir la nourriture spirituelle dont il a besoin pour exercer sa profession.
Cependant, Gilyard refusait de donner des conseils spontanés aux catholiques, estimant qu’il ne pouvait le faire que si des croyants lui en demandaient :

« J’ai découvert que l’une des choses contre lesquelles je dois me battre est cette arrogance humaine qui nous empêche de permettre à Dieu d’être Dieu. Nous l’enfermons dans une boîte, nous lui donnons une taille qui nous semble être la bonne et ensuite nous parlons à sa place. »

Après sa conversion, Gilyard a endossé diverses responsabilités dans des activités catholiques. En 2018, il a dirigé le « Finding Vince 400 », le Festival International du Film dédié à Saint-Vincent de Paul, à Castel Gandolfo, ville de résidence des papes.

L’intention du festival était de porter le message de charité chrétienne de Saint-Vincent de Paul à l’occasion du quadricentenaire du mouvement fondé par le prêtre lazariste.

Gilyard s’est également engagé dans la maison de production « Holy Cross Family Ministries » où il a mis son expérience d’acteur au service de familles à faibles revenus avant d’être invité à faire partie du conseil d’administration des JMJ.

Jean Sarpédon

Crédit image : Shutterstock/ Kathy Hutchins

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