Gaza : l'attaque d’un hôpital indigne la communauté internationale
Mise à jour : Selon la Maison Blanche, le tir de roquête serait le fait du Hamas.
Mardi soir, un hôpital situé dans la ville de Gaza a été la cible d’un tir de roquette, causant la mort de plusieurs centaines de personnes. L’armée Israélienne et le Hamas se rejettent l’origine de cette frappe, qui n’est pour l’heure pas encore connue. Une attaque fermement condamnée par la communauté internationale.
Onze jours après le début de la guerre déclenchée par l’attaque terroriste du Hamas en Israël, un tir de roquette, dont l’origine est inconnue, a touché l’hôpital Ahli Arab à Gaza. Une frappe qualifiée de “totalement inacceptable” par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Israël et le Hamas s’accusent mutuellement
Cette attaque aurait fait au moins 500 morts, selon le ministère de la santé à Gaza, qui accuse Israël d’en être à l’origine. Ashraf Al-Qudra, son porte-parole, a déclaré que "plus de 500 Palestiniens ont été tués lors d'un bombardement israélien qui a visé les environs de l’hôpital al-Ahli Baptiste à Gaza".
Une accusation partagée par le Hamas qui affirme que “le massacre de l'hôpital al-Ahli, dans le centre de la bande de Gaza, est un génocide”.
De son côté, l'armée de défense d'Israël, désigné par l'acronyme Tsahal, déclare que ce ne sont pas ces tirs qui ont visé l’hôpital mais “un tir raté de l'organisation terroriste “ du Hamas, qui visait initialement Israël.
מתחקיר מקיף והצלבת כלל המערכות המבצעיות והמודיעיניות, עולה בברור כי צה״ל לא תקף את בית החולים בעזה.
— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) October 17, 2023
בית החולים נפגע כתוצאה משיגור כושל של ארגון הטרור גא״פ.
ארגוני הטרור ברצועת עזה יורים ללא הבחנה לעבר ישראל, מסכנים ופוגעים גם בתושבי רצועת עזה >> pic.twitter.com/XGB6IlFWrM
Sur son compte X, Tsahal a partagé des enregistrements qu’elle présente comme une conversation entre des membres du Hamas. Ils évoquent “l’échec du tir de roquette du Jihad islamique sur l’hôpital”.
L’ensemble des pays du Moyen-Orient, dont l’Iran, la Jordanie, l’Egypte, l’Arabie saoudite ou encore le Hezbollah Libanais, ont condamné cette frappe aérienne qu’ils imputent à Israël.
C'est également le cas du président de la République française, Emmanuel Macron. Il a demandé à ce que “toute la lumière” soit faite sur les causes de ce drame.
Rien ne peut justifier une frappe contre un hôpital. Rien ne peut justifier de prendre des civils pour cibles.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) October 17, 2023
La France condamne l’attaque contre l’hôpital Al-Ahli Arabi de Gaza qui a fait tant de victimes palestiniennes. Nous pensons à elles. Toute la lumière devra être faite.
De son côté, le président américain, Joe Biden, s’est dit “indigné et profondément attristé par l’explosion survenue à l’hôpital arabe Al Ahli à Gaza et par les terribles pertes en vies humaines qui en ont résulté”.
En visite à Tel-Aviv, ce mercredi, il a affirmé lors d’une réunion avec le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, qu’il soutient la version des autorités israélienne. “Sur la base de ce que j’ai vu, il apparaît que cela a été mené par la partie adverse” a-t-il déclaré.
A Gaza, les hôpitaux "à un point de rupture"
L’ONU précise que l'hôpital de al-Ahli était devenu, pour les civils déplacés, un refuge contre les bombardements.
Le chef de l’ONU, Antonio Guterres, s’est exprimé sur X, apportant son soutien aux familles endeuillées. Il a également rappelé que “les hôpitaux et le personnel médical sont protégés par le droit international humanitaire".
I am horrified by the killing of hundreds of Palestinian civilians in a strike on a hospital in Gaza today, which I strongly condemn. My heart is with the families of the victims. Hospitals and medical personnel are protected under international humanitarian law.
— António Guterres (@antonioguterres) October 17, 2023
Selon l'OMS, la situation des hôpitaux à Gaza est “à un point de rupture” suite aux bombardements et au “siège complet” d'Israël dans la région.
L'archevêque de Cantorbéry s'est également exprimé suite au drame. Il précise notamment que l’hôpital al-Ahli "est géré par l'Eglise anglicane" et appelle à la prière pour "nos frères et soeurs" dans le pays.
This is an appalling and devastating loss of innocent lives.
— Archbishop of Canterbury (@JustinWelby) October 17, 2023
The Ahli hospital is run by the Anglican church. I mourn with our brothers and sisters - please pray for them.
I renew my appeal for civilians to be protected in this devastating war.
May the Lord God have mercy. https://t.co/47Jl1X5pf2
Cet appel fait écho à celui lancé par le Pape ce mercredi place Saint Pierre, qui sans évoquer l'explosion de l'hôpital, demande "que les armes se taisent et que soit entendu le cri de paix des pauvres, des gens, des enfants !"
Le Souverain pontife, invite à une journée de jeûne et de prière pour la paix vendredi, "pour tous les croyants, quelle que soit leur religion".
Mélanie Boukorras
