Il pensait que les chrétiens étaient un "peuple maudit" mais une rencontre va tout changer

Il pensait que les chrétiens étaient un "peuple maudit" mais une rencontre va tout changer

"J'ai décidé qu'il y avait peut-être un peu de bien en Jésus. Je savais toujours que la Bible était corrompue et que les chrétiens étaient maudits, mais peut-être qu'il y avait un peu de bien en Jésus."

Siddique a grandi à Lahore, au Pakistan. Il est issu d'une fratrie de 6 enfants. Son père dirige une mosquée. Il grandit en entendant les propos les plus péjoratifs à l'égard des chrétiens. Ils sont "sales", "les pires créatures". Ils sont "un peuple maudit". Il raconte son histoire à Eternity News.

Un jour, pour prouver que son père a raison, Siddique répond à une publicité pour un cours biblique. Mais dès qu'il reçoit les 25 leçons par correspondance, il est choqué. Elles sont écrites en ourdou, qui n'est pas une langue divine. Siddique les laisse de côté.

C'est finalement son frère qui, des semaines plus tard, va tomber dessus. "Ton père enseigne l'Islam, et tu étudies des choses chrétiennes blasphématoires !", s'insurge-t-il.

Son père l'apprend, se met en colère. Siddique se repent. Étudiant, il rejoint le Front étudiant islamique puis l'armée de l'air pakistanaise. En juin 1996, il envisage un projet d'ampleur : aller dans une église pour enseigner l'Islam. "Cela glorifierait l'Islam !", pense-t-il alors.

Il rencontre un premier chrétien, lui annonce que sa Bible est corrompue et qu'il va aller en enfer s'il ne devient pas musulman.

"Attends une minute", lui répond-il. Puis il revient avec une Bible. "Je sais que tu penses que cette Bible est corrompue, mais je pense que c'est la parole vivante de Dieu", affirme-t-il alors en lui offrant la Bible.

Sans savoir pourquoi, Siddique prend la Bible, la cache chez lui.

"J'ai ramené la Bible à la maison, je l'ai enveloppée dans du papier journal et je l'ai mise dans un endroit secret. Si quelqu'un le trouvait, je pourrais être tué."

Ce n'est que plusieurs mois plus tard qu'il décide de l'ouvrir. Mais à chaque fois qu'il l'ouvre, il la trouve inintéressante.

Puis, un jour, son épouse tombe malade et l'envoie au marché acheter de la tisane. Il tombe alors sur un marchand qui lui en offre. La générosité de ce commerçant, chrétien, l'étonne. Ils commencent à discuter, puis il lui présente une autre famille chrétienne.

"Vous êtes des gens formidables, mais je m'inquiète pour vous. Vous irez en enfer. Votre religion n'est pas bonne !", leur dit Siddique.

Mais cette famille va finalement l'inviter dans son église. "J'ai vu des gens applaudir et chanter. Ma tête tournait et j'ai commencé à ressentir un mal de tête. Mon père avait raison ! Ils faisaient de mauvaises choses à l'église", se souvient Siddique tout en continuant à aller à l'église.

Puis sa fille va tomber malade. Les médecins ne pouvaient plus rien pour elle. À l'église, Siddique entend les chrétiens chanter au sujet du sang de Jésus.

"Il peut nous guérir. Les mots dépassaient mon entendement. Comment le sang de Jésus pourrait-il nous guérir ? Mon père avait raison. Ils doivent être fous."

Mais il décide de mettre Dieu au défi.

"Mais si ton sang a du pouvoir, si ton sang peut guérir les gens, s'il te plaît, guéris ma fille avant que je rentre à la maison. Si tu la guéris, je penserai à toi et à ton sang."

Au moment-même où il fait cette prière, sa fille s'endort. Quand il arrive chez lui, la fièvre est tombée. "Mes yeux ont commencé à se remplir de larmes", se souvient Siddique.

"J'ai décidé qu'il y avait peut-être un peu de bien en Jésus. Je savais toujours que la Bible était corrompue et que les chrétiens étaient maudits, mais peut-être qu'il y avait un peu de bien en Jésus".

Siddique commence à lire la Bible et des livres chrétiens.

"Un jour, je lisais le livre de Jérémie. Après un certain temps, j'ai senti quelque chose se produire dans ma chambre. Ce n'était pas visible, mais il y avait une présence puissante dans ma chambre – une présence glorieuse. Je m'adossai à ma chaise et fermai les yeux. Quand je les ai ouverts, après quelques minutes, ma chambre était totalement changée. Il y avait une lumière puissante dans le coin de la pièce, clignotant vers moi. J'ai commencé à pleurer. J'ai crié à Dieu, lui demandant d'arrêter, sinon je risquais de mourir. La lumière était écrasante et je savais que si elle se dirigeait vers moi, je mourrais. Cela ne ressemblait à rien de ce que j'avais vécu auparavant. (...) Cette nuit-là, je n'ai pas pu dormir. J'ai ressenti la même présence glorieuse avec moi, et cela m'a fait ressentir la paix et le bonheur. Je souriais. C'est devenu un tournant dans ma vie. C'était le Saint-Esprit !"

"Je peux parler à Dieu ! Nous pouvons avoir une relation personnelle avec Dieu, à travers Jésus !", s'enthousiasme alors Siddique.

Mais il va attendre un an avant d'en parler à son épouse, Fozia. Elle se met en colère et appelle le père de Siddique pour le prévenir. Ce dernier fait une crise cardiaque en l'apprenant. "Toute la communauté me maudissait et je suis devenu une personne maudite", explique Siddique, "ma femme a commencé à dormir dans une autre pièce. Elle a dit qu'elle n'avait aucun respect pour moi et qu'elle voulait divorcer".

Les 6 mois suivants sont très difficiles pour Siddique. Puis Fozia revient vers lui, curieuse d'en savoir plus sur sa foi chrétienne.

"Nous nous sommes assis ensemble. Je lui ai parlé de la suprématie de Jésus. Je lui ai montré des versets de la Bible et du Coran, comparant les deux. Nous avons lu ensemble, puis après un certain temps, Fozia a dit : 'J'ai l'impression que cette vérité de Jésus me rend propre'. Elle pleurait : 'S'il te plaît, mets-moi aux pieds de Jésus. Maintenant je sais que ton Dieu est mon Dieu'."

Fozia se fait baptiser dans une piscine à Lahore. Quelques temps plus tard, Siddique décide de publier un livre sur Jésus, en faisant des comparaisons avec le Coran. Cela va le conduire en prison.

"Ils ne pouvaient pas risquer de me mettre avec d'autres prisonniers car ils pourraient me tuer. Chaque nuit était horrible. Des pensées négatives continuaient de me venir à l'esprit. Vont-ils me pendre ?"

"Au bout d'un mois, j'ai eu une vision. C'était très étrange", raconte Siddique, "J'ai senti le Seigneur puissamment avec moi. Il y avait une date sur le mur en peinture brillante. 16/08/2000. J'ai clairement entendu une voix dire : 'Ce sera votre rendez-vous devant la cour martiale'".

Le tribunal va finalement juger la fausseté de certaines preuves et décide de ne pas le condamner à mort. Il sort de prison 67 jours plus tard et peut reprendre ses fonctions dans l'armée de l'air pakistanaise. "Il est tout puissant ! Il n'est pas seulement le Dieu des temps anciens ; Jésus a le même pouvoir aujourd'hui ! Et nous sommes ses vaisseaux dans le monde. Si nous sommes fidèles et disponibles, Jésus fournira les opportunités", affirme Siddique en conclusion de son témoignage.

M.C.

Crédit image : Shutterstock / Irtiza Hashmi

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