Les vénézuéliens feraient désormais face à la plus grave crise migratoire d’Amérique du Sud

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Lorsque l’on parle de « crise humanitaire », de « crise migratoire » ou de « crise des réfugiés », ce sont des images d’Afrique et du Moyen-Orient qui nous viennent à l’esprit. Une dramatique crise migratoire qui ne montre aucun signe d’affaiblissement se joue pourtant en ce moment même, dans un pays dévasté par une crise majeure, le Venezuela.

Le Venezuela est en effet devenu l’épicentre d’une crise de réfugiés majeure. Chaque jour, des milliers de personnes fuient la terrible crise économique du pays. À ce jour, 2,6 millions de citoyens vénézuéliens ont été déplacés et ont traversé les pays voisins, alors que le pays vit une inflation record à peine imaginable.

En juillet, le FMI a comparé l’hyperinflation au Venezuela à celle de l’Allemagne en 1923 ou encore à celle du Zimbabwe à la fin des années 2000. Le Fonds Monétaire International prévoit que l’inflation atteindra les 10  000 000 % en 2019. Un chiffre qui dépasse l’entendement. Pour le mettre en perspective, Girish Gupta, fondateur de Data Drum, propose une illustration.

« Si vous aviez acheté un million de dollars dans la monnaie locale du Venezuela lorsque le président Nicolás Maduro est arrivé au pouvoir en 2013, sa valeur serait désormais de 3,40 $. »

Cet effondrement a entraîné des pénuries de denrées alimentaires, de médicaments et d’autres produits de première nécessité, et entraîné un exode des populations.

Les vénézuéliens déplacés inondent les régions environnantes. La plupart d’entre eux cherchant la sécurité dans des villes et villages pauvres du Brésil, du Chili, de la Colombie, de l’Équateur et du Pérou. Des camps de réfugiés font leur apparition dans toute l’Amérique du Sud, et les gouvernements craignent que ces villes-tentes deviennent finalement des ghettos permanents.

Dans ce contexte chaotique, le ministère Teach Beyond habitué à intervenir auprès des populations déplacées du Moyen Orient et d’Europe, étudie les moyens de s’impliquer auprès des réfugiés. Howard Dueck décrit les options possibles.

« Nous nous concentrons sur l’éducation, car l’éducation est de plus en plus considérée comme un élément essentiel de la première intervention humanitaire, aux côtés de la santé et la sécurité... Nous verrions donc la mise en place de stations d’apprentissage mobiles pour aider dans les camps de réfugiés. »

Pour Dueck, il est difficile de déterminer « l’état actuel de l’Église » au coeur de la crise.

« Nous voyons à travers toute la région - et je pense que la crise en a été le catalyseur - une ouverture croissante à l’Évangile parmi les populations. Mais beaucoup de gouvernements rendent vraiment la tâche difficile. C’est donc une période intéressante et, encore une fois, nous soulignons la nécessité d’un combat spirituel et d’une prière d’intercession. »

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H.L.

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Crédit image : sebastorg / Shutterstock.com


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