L’édito de Camille du 12 janvier : Quand la politique se mêle de la foi et vice versa

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Des prophètes américains ont pris la parole pour s’excuser d’avoir prophétisé à tort que Donald Trump serait réélu pour un second mandat.

Après les violences commises par les supporters du président sortant au Capitole mercredi, Shawn Bolz, Jeremiah Johnson ou encore Kris Vallotton qui sont des prophètes connus et reconnus aux Etats-Unis, se sont excusés avec humilité pour leur erreur.

Il s’agit d’une bonne illustration de la différence entre la culture française et la culture américaine qui n’hésite pas à mélanger foi et opinions politiques. Ici, il s’agit bien sûr de prophéties qui ne sont donc pas sensées refléter les opinions de ceux qui les délivrent. Cependant, aux Etats-Unis on ne compte plus les leaders chrétiens qui prennent ouvertement position pour tel ou tel candidat.

C’est par exemple le cas du pasteur Franklin Graham, fidèle supporter de Donald Trump qui vient de se déclarer contre le mouvement qui souhaite destituer le président de ces fonctions. Pour le fils de Billy Graham il s’agirait d’une « grosse erreur » qui ne ferait qu’intensifier les divisions politiques.

Parfois c’est la loi qui se mêle des affaires de la religion, comme c’est le cas actuellement en France avec le projet de loi « pour conforter les principes républicains » qui inquiète les représentants des différents cultes. Le Conseil national des évangéliques de France vient de publier un texte avec des suggestions à l’encontre du ministère de l’intérieur pour que cette loi ne devienne pas une « entrave à la liberté de culte » mais puisse au contraire proposer des « solutions les plus constructives possible dans l’intérêt commun ».

C’est également le cas en Inde, où une nouvelle loi anti-conversion a été ordonnée le 9 janvier dernier. Cette loi, extrêmement sévère, vise à freiner les conversions religieuses forcées ou frauduleuses. Toute personne qui souhaite désormais changer de religion devra en faire la demande à l’administration du district 60 jours auparavant. Une peine de prison de trois à cinq ans pourra être encouru pour non-respect de cette ordonnance.

Et d’autres fois des représentants religieux prennent la parole pour défendre un peuple, dénoncer une injustice et s’adresser aux politiques en charge. C’est ce qu’a fait l’évêque de Temuco au Chili, Héctor Vargas en lançant un appel à la fraternité pour la paix sociale après qu’une vague de violence ait frappée sa région.

Les actualités du jour viennent ainsi nous rappeler qu’à l’instar des prophètes, nous sommes des hommes et des femmes imparfaits vivant dans un monde tout aussi imparfait.

Alors quelles que soient nos opinions politiques et les combats qui nous tiennent à coeur (même si c’est très bien d’en avoir !), n’oublions pas que c’est en Dieu que nous devons mettre notre espoir. Pas en un homme ou en une femme faillible car nous risquerions d’être fort déçu, mais en Jésus, le seul qui ne nous décevra jamais !

C’est aussi l’occasion de prier pour nos dirigeants en France, aux Etats-Unis, en Inde et au Chili que le Seigneur leur donne de la sagesse et de l’intelligence.

Camille Westphal Perrier

 

 


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