Lapidés, les proches d'une chrétienne décédée en Inde doivent abandonner son cercueil sur la route lors d'une procession funéraire

Lapidés, les proches d'une chrétienne décédée en Inde doivent abandonner son cercueil sur la route lors d'une procession funéraire

Les proches d'une chrétienne décédée ont dû attendre la protection de la police pour pouvoir finalement l'enterrer dans leur propre jardin.

Mate Bekko est une chrétienne indienne décédée le 19 mars dernier. Sa famille a été empêchée d'organiser ses funérailles par des villageois et des fondamentalistes hindous et a dû faire appel à la police locale.

The Times of India révèle que les villageois se sont opposés à ce que son corps soit enterré. Ils ont exigé que le corps reçoive les derniers rites sur un bûcher funéraire, comme il est de coutume dans l'hindouisme.

Le média ETV Bharat précise que pendant la procession funéraire des villageois et des membres de Bajrang Dal, une organisation de jeunesse politico-religieuse hindoue, ont lancé des pierres. Ils ont bloqué la procession et ont protesté contre l'enterrement de Mate Bekko dans le cimetière public.

La police a dû intervenir alors que la situation empirait. Les officiers ont demandé à la famille de la défunte de repartir. Ces derniers ont dû laisser son cercueil sur la route.

Plus tard, la police leur a demandé de le récupérer et leur a proposé de l'enterrer dans un terrain privé appartenant au mari de la femme décédée.

Pour Narendra Bhavani, fondateur du Chhattisgarh Yuvva Manch, il s'agit d'une "insulte à la Constitution indienne".

"La défunte a subi des humiliations et a dû être enterrée après un jour et demi. Bien qu'il y ait un cimetière public, elle a été enterrée sur son propre terrain privé. Les fonctionnaires de l'administration du district sont restés des spectateurs muets. Nous protestons contre cette injustice, les autorités devraient faire attention à nous."

M.C.

Crédit image : Shutterstock/ Luvin Yash

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