Washington ajoute Cuba, le Nicaragua, et Wagner à sa liste noire des atteintes à la liberté de religion

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Les Etats-Unis ont ajouté Cuba, le Nicaragua, ainsi que le groupe russe de mercenaires Wagner à sa liste noire des pays « particulièrement préoccupants » en matière de liberté religieuse, a annoncé vendredi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken dans un communiqué.

Les deux pays rejoignent cette liste « pour avoir commis ou toléré des violations particulièrement graves de la liberté de religion », précise le communiqué du secrétaire d’Etat. Déjà sous régime de sanctions par les Etats-Unis, Cuba et le Nicaragua pourraient faire face à de nouvelles mesures en l’absence d’améliorations, selon Washington.

Les violations de la liberté de religion « sèment la division, sapent la sécurité économique, et menacent la stabilité politique et la paix », affirme Antony Blinken.

Le secrétaire d’Etat a gardé sur cette liste l’ensemble des Etats qui y étaient déjà présents en 2021: la Chine, l’Erythrée, l’Iran, la Birmanie, la Corée du Nord, le Pakistan, la Russie, l’Arabie saoudite, le Tadjikistan et le Turkménistan.

Le président nicaraguayen Daniel Ortega, accusé par ses opposants d’autoritarisme et de népotisme, exerce une répression sur l’Eglise catholique depuis qu’il l’a accusée d’avoir soutenu les manifestations de 2018 contre son régime, réprimées à l’époque dans le sang.

L’ajout de Cuba représente la dernière mesure en date de Washington visant à faire pression sur le régime socialiste. Joe Biden a largement rejeté la politique d’ouverture envers cet adversaire de longue date qu’avait poursuivie l’ancien président démocrate Barack Obama.

Dans son dernier rapport annuel sur la liberté de religion, le département d’Etat a affirmé qu’il existait un harcèlement croissant des chrétiens de Cuba, soulignant les arrestations et la violence exercée sur des figures religieuses pour leur rôle supposé dans les manifestations historiques de 2021.

Le groupe de mercenaires russes Wagner rejoint lui la liste noire des « entités particulièrement préoccupantes », où figurent déjà les talibans, les shebab de Somalie, ou encore Boko Haram.

Depuis des années, Wagner est soupçonné de jouer un rôle dans la réalisation des ambitions du Kremlin, y compris en Ukraine où les combattants du groupe paramilitaire ont été en première ligne lors de l’offensive déclenchée en février.

Selon Antony Blinken, le groupe de mercenaires a été ajouté « sur la base de ses actions en République centrafricaine », où près d’une décennie de combats ont exacerbé les tensions entre chrétiens et musulmans.

A la faveur du vide créé par le départ du plus gros des troupes français depuis 2016, Moscou a dépêché dans ce pays parmi les plus pauvres du monde des « instructeurs militaires » en 2018, puis des centaines de paramilitaires en 2020 à la demande de Bangui, confrontée à une rébellion menaçante.

La France accuse régulièrement ces paramilitaires de commettre des exactions contre les civils et d’avoir instauré un régime de « prédation » des ressources de la Centrafrique.

La Rédaction (avec AFP)

Crédit image : Shutterstock / Anna ART / Cuba

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